Page 11 - CIFPB_ICP_BBM_CC_Fonction engagement en milieu bancaire_KR_V06_15.11.19_Neat
P. 11

Fonction engagement en milieu bancaire



                                              5. Contrat de prêt




            Les actes juridiques sont générateurs d’obligations. La logique devrait conduire à admettre qu’ils
            puissent avoir pour auteurs soit le seul individu qui s’oblige, soit ensemble les deux personnes qui
            font figure de débiteur et de créancier.
            Selon l’hypothèse considérée on parlera d’acte unilatéral (une seule volonté) ou d’acte bilatéral
            (dualité de volontés concordantes).
            Les actes juridiques plurilatéraux sont qualifiés de conventions. Il faut observer toutefois que ce
            mot désigne tout acte juridique caractérisé par un accord de volontés.
            Il ne recouvre donc pas uniquement ceux qui donnent naissance à une obligation ; sa signification
            s‘étend aux actes qui aboutissent à éteindre une obligation ou à la transmettre.
            Les  actes  juridiques  plurilatéraux  générateurs  d’obligations  sont  plus  spécifiquement  appelés
            contrats.

            5.1 La formation du contrat


            Instrument juridique essentiel de la vie économique, le contrat est un acte juridique générateur
            d’obligations. Sachant que l’obligation est un rapport de droit existant entre deux personnes et
            par l’effet duquel l’une est juridiquement fondée à requérir et à obtenir quelque chose de l’autre.
            Les  actes  juridiques  sont  unilatéraux  (exemple  du  testament)  ou  bilatéraux  (volontés
            concordantes). Un acte bilatéral crée des obligations réciproques. C’est le cas du contrat de prêt
            d’argent. Les contrats peuvent également être à titre onéreux ou à titre gratuit.


            a. L’accord de la volonté

            La formation des contrats est dominée par les principes suivants :
               •  L’autonomie de la volonté : la volonté est souveraine.

               •  L’accord de la volonté : c’est l’accord des parties, mais un contrat naît de la manifestation
                  d’une offre et d’une acceptation.
               •  L’intégralité  de  la  volonté :  c’est  à  dire  qu’elle  ne  doit  pas  comporter  de  vices  de
                  consentement tels l’erreur et le dol ; le contrat de prêt par exemple ne doit souffrir d’aucun
                  vice, qu’il soit l’émanation du prêteur ou du débiteur.

            b. Les supports de la volonté

            Il s’agit pour un contractant de savoir sur quoi il s’engage et pourquoi il s ‘engage : c’est l’objet et
            la cause.
               •  L’objet :
            La volonté doit s’appliquer à un objet déterminé, possible et licite. Pour le cas du crédit, il s’agit de
            financer en fonction de la destination des fonds (objet) et en fonction d’une faisabilité par rapport
            à cet objet.
               •  La cause :

            Il s’agit de connaître ce que chacun des contractants attend du contrat.




                                                                                                           11
   6   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16