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Environnement bancaire et monétaire
Période 1999-2005
Cette période a été marquée par une surliquidité croissante due à l’augmentation des avoirs
extérieurs. Pour atténuer l’impact de cette surliquidité (baisse des taux d’intérêt, ce qui agit
négativement sur l’épargne), l’action de Bank Al Maghrib a cherché à éponger les liquidités à
travers plusieurs stratégies :
Opérations d’open market
La Banque Centrale a eu recours ou fait appel à ces opérations pour la première fois en juin 1999
(achat et vente des bons de trésor sur le marché monétaire). Les opérations d’open market ne
sont plus adoptées depuis juin 2002 du fait de la vente de tous les titres détenus par la Banque
Centrale.
Opérations de reprise de liquidités
Ces opérations permettent aux banques de placer auprès de la Banque Centrale, pour une durée
déterminée, leur excédent de trésorerie sous forme de dépôts rémunérés. Bank Al Maghrib a eu
recours à ces opérations à partir de 1999 et cela pour faire face à la surliquidité due aux recettes
1
générées par l’attribution de la deuxième licence GSM, aux opérations de la privatisation , ainsi
2
qu’à l’accroissement du volume des transferts des Marocains Résidant à l'Etranger .
Facilités de dépôts à 24 heures
Depuis son institution en janvier 2004, les facilités de dépôts constituent l’instrument
d’intervention le plus utilisé par Bank Al Maghrib pour réguler les liquidités monétaires. Elles
consistent à offrir aux banques la possibilité de placer pour 24 heures auprès de la Banque
Centrale leurs excédents de liquidités à un taux fixé par elle.
3
Opérations de Swaps de change
Cette mesure a été instituée en octobre 2003 pour renforcer les mécanismes de régulation
monétaire. Dans un contexte où la surliquidité est devenue un fait structurel, les opérations de
swaps de change permettent à Bank Al Maghrib d’acheter et de vendre les devises contre le
dirham pour une durée déterminée et à un taux fixé.
Réserves obligatoires
Malgré le caractère direct de cette mesure (instituée en 1967), elle est toujours utilisée par la
Banque Centrale pour réguler la liquidité monétaire et cela en agissant sur son taux et sa
rémunération.
L’année 2013 a connu la baisse par le Conseil de Bank AL-Maghrib (Mars 2013) du taux de la
réserve monétaire qui a été ramenée à 2% au lieu de 4%, donnant ainsi un soulagement de 8
milliards de dirhams au profit de la trésorerie bancaire.
1
Voir pour en savoir plus « Privatisation ».
2
Voir pour en savoir plus « Les Marocains Résidant à l’étranger » .
3
Swaps de change : une transaction par laquelle 2 contreparties s'échangent des flux financiers (des dettes) de même nature
libellés dans 2 devises différentes. Le swap de change est également appelé swap cambiste car il était utilisé à l'origine par les
cambistes de banques pour réaliser des opérations de trésorerie sans que celles-ci ne soient inscrites au bilan.
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