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Environnement bancaire et monétaire



                ·  La Caisse Marocaine des Marchés (CMM) : société anonyme de droit privé, elle intervient
                    le  plus  souvent  en  donnant  sa  signature  sous  forme  d’aval  ou  d’acceptation  pour
                    permettre  la  mobilisation  de  crédits  accordés  par  les  banques  pour  le  financement  de
                    marchés publics ou assimilés.

                ·  La  Caisse  de  Dépôt  et  de  Gestion  (CDG) :  établissement  public  ayant  pour  mission
                    d’assurer  la  gestion  de  certains  dépôts  d’origine  publique  ou  privée,  de  gérer  des
                    institutions de prévoyance et de solidarité, de collecter et d’orienter l’épargne, d’accorder
                    des prêts et des avances aux collectivités locales.
            En  plus  des  banques  et  des  Organismes  Financiers  Spécialisés,  il  convient  de  citer  les  autres
            institutions d’intermédiation  financière,  généralement  désignées  sous  le  terme  de  secteur para
            bancaire. Il s’agit du Trésor, de la Caisse Centrale de Garantie, de la Caisse Nationale de Sécurité
            Sociale,  des  compagnies  d’assurance,  des  sociétés  de  vente  à  tempérament  et  des  sociétés  de
            leasing.
            Cette  évolution  s’est  donc  traduite  par  la  fermeture  de  nombreuses  banques  étrangères  et
            l’apparition d’un mouvement de concentration.
            Elle a été également marquée par la refonte et la restructuration du système bancaire à travers la
            création  de  la  Banque  du  Maroc,  de  la  Banque  Nationale  pour  le  Développement  Economique
            (BNDE), et de la Banque Marocaine pour le Commerce Extérieur (BMCE BANK).
            Le 21 avril 1967, une loi bancaire a été promulguée mettant en place une nouvelle réglementation
            et  confirmant  la  volonté  des  autorités  monétaires  d’organiser  et  de  réglementer  le  système
            bancaire  pour  en  faire  un  véritable  instrument  de  développement  économique  et  social  du
            Maroc.
            Cette  loi  bancaire  déterminait  les  conditions  d’accès  à  la  profession  bancaire  et  renforçait  le
            pouvoir des autorités de tutelle (contrôle et politique de crédit).
            Les  dispositions  de  cette  loi  ne  s’appliquaient  pas  aux  Organismes  Financiers  Spécialisés  qui
            étaient régis par des textes qui leur étaient propres.

            c.  Contexte des années 80 et 90

            La décennie 80 a été particulièrement marquée par une crise financière à l’échelle mondiale, ce
            qui a contraint les pouvoirs publics à prendre une série de mesures stratégiques contenues dans le
            cadre du plan d’ajustement structurel (PAS), car il est apparu qu’il fallait adapter les structures
            existantes aux nouvelles contraintes.
            Par ailleurs, le diagnostic élaboré par la Banque Mondiale a fait le constat suivant :
                ·  étroitesse du marché marocain de capitaux,
                ·  concurrence à l’intérieur du système d’intermédiation financière au Maroc,

                ·  insuffisance de l’épargne nationale et nécessité de sa mobilisation,
                ·  absorption  trop  élevée  des  ressources  financières  par  le  Trésor  et  faiblesse  de  la
                    bancarisation,
                ·  faiblesse de l’usage du chèque,

                ·  offre limitée d’instruments financiers,
                ·  collecte modeste des ressources et faiblesse de l’octroi de crédits à moyen et long terme,
                ·  politique administrée des taux d’intérêt.
            Aussi, les mesures prises par les pouvoirs publics ont concerné :

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