Page 89 - Manuel_EBM
P. 89
Environnement bancaire et monétaire
· La Caisse Marocaine des Marchés (CMM) : société anonyme de droit privé, elle intervient
le plus souvent en donnant sa signature sous forme d’aval ou d’acceptation pour
permettre la mobilisation de crédits accordés par les banques pour le financement de
marchés publics ou assimilés.
· La Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) : établissement public ayant pour mission
d’assurer la gestion de certains dépôts d’origine publique ou privée, de gérer des
institutions de prévoyance et de solidarité, de collecter et d’orienter l’épargne, d’accorder
des prêts et des avances aux collectivités locales.
En plus des banques et des Organismes Financiers Spécialisés, il convient de citer les autres
institutions d’intermédiation financière, généralement désignées sous le terme de secteur para
bancaire. Il s’agit du Trésor, de la Caisse Centrale de Garantie, de la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale, des compagnies d’assurance, des sociétés de vente à tempérament et des sociétés de
leasing.
Cette évolution s’est donc traduite par la fermeture de nombreuses banques étrangères et
l’apparition d’un mouvement de concentration.
Elle a été également marquée par la refonte et la restructuration du système bancaire à travers la
création de la Banque du Maroc, de la Banque Nationale pour le Développement Economique
(BNDE), et de la Banque Marocaine pour le Commerce Extérieur (BMCE BANK).
Le 21 avril 1967, une loi bancaire a été promulguée mettant en place une nouvelle réglementation
et confirmant la volonté des autorités monétaires d’organiser et de réglementer le système
bancaire pour en faire un véritable instrument de développement économique et social du
Maroc.
Cette loi bancaire déterminait les conditions d’accès à la profession bancaire et renforçait le
pouvoir des autorités de tutelle (contrôle et politique de crédit).
Les dispositions de cette loi ne s’appliquaient pas aux Organismes Financiers Spécialisés qui
étaient régis par des textes qui leur étaient propres.
c. Contexte des années 80 et 90
La décennie 80 a été particulièrement marquée par une crise financière à l’échelle mondiale, ce
qui a contraint les pouvoirs publics à prendre une série de mesures stratégiques contenues dans le
cadre du plan d’ajustement structurel (PAS), car il est apparu qu’il fallait adapter les structures
existantes aux nouvelles contraintes.
Par ailleurs, le diagnostic élaboré par la Banque Mondiale a fait le constat suivant :
· étroitesse du marché marocain de capitaux,
· concurrence à l’intérieur du système d’intermédiation financière au Maroc,
· insuffisance de l’épargne nationale et nécessité de sa mobilisation,
· absorption trop élevée des ressources financières par le Trésor et faiblesse de la
bancarisation,
· faiblesse de l’usage du chèque,
· offre limitée d’instruments financiers,
· collecte modeste des ressources et faiblesse de l’octroi de crédits à moyen et long terme,
· politique administrée des taux d’intérêt.
Aussi, les mesures prises par les pouvoirs publics ont concerné :
89