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Environnement bancaire et monétaire



            c.  Apports de la loi 2006

            Les principaux apports des nouveaux textes sont :
               ·  Le renforcement de l’autonomie de Bank Al Maghrib,

               ·  L’extension des attributions et des pouvoirs de la Banque Centrale,
               ·  L’élargissement du champ de contrôle et de supervision de Bank Al Maghrib,
               ·  La refonte des attributions des différentes instances instaurées par la loi bancaire en vue
                  d’améliorer le système de supervision du secteur,

               ·  L’élargissement du rôle des commissaires aux comptes,
               ·  Le renforcement de la protection des déposants,
               ·  L’instauration  d’une  collaboration  et  de  conventions  d’échange  d’informations  entre  les
                  autorités de contrôle du secteur financier (Banque Centrale, CDVM1,…).
               ·  L’application des dispositions de la loi sur la lutte contre le terrorisme.
               ·  La transparence et obligation de rendre compte en matière de supervision bancaire.

            N.B.  Cette  loi  a  fait  l’objet  d’une  profonde  révision,  elle  a  été  adoptée  par  le  conseil  de
            gouvernement  et  sera  présentée  au  vote  du  parlement.  Il  y  a  lieu  de  noter  qu’elle  intègre
            l’institution des banques participatives au Maroc.



            d. La loi bancaire de 2015 en quelques mots
            La  loi  n°  103.12  relative  aux  établissements  de  crédit  et  organismes  assimilés  adoptée  en
            novembre 2014 dite « loi bancaire » a été publiée au Bulletin Officiel N° 6328 (Version Arabe) et
            N° 6340 (Version Française) le 5 mars 2015.
            Les  banques  marocaines  et  plus  largement  les  intermédiaires  financiers  souhaitant  opérer  au
            Maroc attendaient la publication du texte au Bulletin Officiel pour entamer la création de leurs
            filiales dédiées au micro-crédit, à la finance participative et au paiement.
            D’ores et déjà, on peut noter certains points de convergence entre le nouveau texte marocain et la
            transposition en droit français de la directive européenne  sur les services de paiements entré en
                        er
            vigueur le 1  novembre 2009.
            En effet, la nouvelle loi bancaire complète le champ d’application des moyens de paiement en y
            ajoutant la monnaie électronique « définie comme étant toute valeur monétaire représentant une
            créance sur l’émetteur étant stockée sur un support électronique,  émise en contrepartie de la
            remise de fonds d’un montant dont la valeur n’est pas inférieure à la valeur monétaire émise et
            acceptée  comme  moyen  de  paiement  par  des  tiers  autres  que  l’émetteur  de  la  monnaie
            électronique».

            Ainsi la nouvelle loi bancaire donne naissance à une nouvelle catégorie d’organismes assimilés aux
            établissements  de  crédit  désignés  « établissements  de  paiement »  et  définit  comme  « ceux  qui
            offrent  un  ou  plusieurs  services  de  paiement  et  peuvent  également,  dans  le  respect  des
            dispositions législatives et réglementaires en vigueur exercer les opérations de change».






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              CDVM (Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières) : établissement public chargé de s'assurer de la protection de l'épargne
            investie en valeurs mobilières et de proposer à cette fin les mesures nécessaires.
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