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Aspects juridiques liés à la fonction et risques opérationnels



               Toutefois, le comité de Bâle a défini les bases qui doivent régir la surveillance en imposant des
               règles de  comportement  et  d’éthique  que  les  autorités  de  contrôle  devraient  observer  à
               l’occasion des contrôles x :

                  •  Transparence et responsabilité des autorités prudentielles : les autorités de contrôle
                     doivent donc mener leur mission de façon responsable et en toute transparence. Pour
                     cela,  elles  doivent  dévoiler  les  critères  sur  lesquels  elles  se  basent  pour  évaluer  les
                     banques. Tous les facteurs permettant de fixer des niveaux supérieurs au seuil minimal
                     doivent être publiés.

                  •  Communication  et  coopération  transfrontalières  renforcées :  La  question  de  la
                     communication  et  de  la  coopération  entre  les  autorités  dans  le  cadre  des  contrôles
                     transfrontaliers est importante. Le pilier 2 insiste sur une forte coopération entre les
                     autorités pour éviter toute surcharge de travail inutile.

                  •  Les autorités doivent reconnaitre les rôles respectifs des autorités du pays d’accueil et
                     du pays d’origine de la banque. Les autorités du pays d’origine de la banque doivent
                     piloter le processus de coordination avec les autorités du pays d’accueil.

                  •  Enfin, le comité plaide pour une " reconnaissance mutuelle " qui vise à reconnaitre des
                     approches communes pour les normes minimales de fonds propres dans le cadre de
                     l’évaluation des groupes bancaires transfrontaliers.


                    Pilier 3 : La discipline du marché par le biais de la communication financière


               En effet, les établissements financiers sont tenus de communiquer sur leurs risques au même
               titre que de leur performance commerciale et financière. Les accords de Bâle II imposent aux
               banques  une  communication  régulière  et  transparente  sur  le  niveau  des  risques  et  leur
               couverture par les fonds propres.


               Le comité de Bâle a cherché à favoriser la discipline de marché en élaborant un ensemble
               d'exigences de publication d'informations permettant aux acteurs du marché d'évaluer dans
               la transparence, les principales données relatives au profil de risque d'une banque et à son
               niveau de capitalisation. Parmi ces données figurent des informations relatives au contrôle
               interne mis en œuvre par les banques tant pour le risque de crédit que pour le risque de
               marché et le risque opérationnel. La communication financière est donc l'instrument privilégié
               de la discipline de marché.
               L'idée  est  de  conduire  à  une  sorte  d'autodiscipline  des  banques  en  les  incitants  à
               communiquer  aux  marchés  financiers  toute  l'information  pertinente.  Ainsi,  les  marchés
               financiers favoriseraient spontanément les établissements financiers dont les comportements
               sont les plus vertueux, et en particulier celles qui ont les procédures de contrôle des risques
               les plus pertinentes.















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