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            du contrat : pour un vendeur, il y’a risque de remplacement si le prix du marché est inférieur au
            prix du contrat ; pour un acheteur ce risque existe lorsque le prix de marché est supérieur au prix
            du  contrat.  Compte  tenu  de  la  volatilité  des  cours  et  de  l’incertitude  qui  en  découle,  les  deux
            contreparties  d’une  transaction  boursière  sont  systématiquement  exposées  au  risque  de
            remplacement. Son ampleur est une fonction croissante de la volatilité des cours et du délai de
            règlement.
            Le  second  cas,  perte  totale  des  titres  à  livrer  ou  des  espèces  à  régler,  est  appelé  risque  en
            principal, ou risque de règlement. Il existe pour le vendeur, lorsque celui-ci a livré les titres sans
            avoir reçu les espèces et pour l’acheteur en sens inverse.
            En  principe,  le  risque  de  règlement  peut  être  éliminé  en  reliant  le  système  de  paiement  au
            système  de  gestion  des  titres  avec  le  principe  de  livraison  contre  paiement.  Cependant  les
            systèmes de livraison contre paiement requièrent de gros besoins de liquidités des participants :
            Ceux-ci doivent maintenir des réserves suffisamment importantes pour financer leurs découverts
            en  cours  de  journées.  Afin  d’éviter  ce  surcoût  en  liquidités  les  gestionnaires  des  systèmes  de
            règlement  livraison  de  titres  leurs  accordent  des  crédits.  (Risque  lui-même  réduit  avec  la
            technique de collatéralisation).

            b. Risque de liquidité

            Le  risque  existe  également  pour  les  deux  contreparties  un  risque  de  liquidité  en  date  du
            règlement. Ce risque se définit comme le risque qu’une contrepartie ne remplisse pas totalement
            ses obligations à l’échéance mais à une date ultérieure non prévue à l’avance. Dans ce cas c’est
            davantage  une  non-exécution  qu’une  défaillance.  Et  de  facto  ne  s’assimile  pas  à  un  risque  de
            crédit.
            Ce type de risque est difficile à évaluer, quant à sa frontière avec le risque de crédit au moment du
            défaut de règlement livraison.
            Le  risque  de  crédit  peu  être  illustré  comme  suit :  Prenant  le  cas  de  deux  banques  A  et  B  du
            système bancaire. A étant en difficulté.
            Trois cas de figure se présentent :
            •  A  envoie  un  message  à  B  afin  qu’un  compte  d’un  client  de  B  soit  crédité.  Si  B  attend  que
                l’opération soit clôturée avec succès avant de créditer le compte de son client il ne prend alors
                aucun risque. Par contre s’il crédite immédiatement le comte de son client, il court un risque
                de crédit.
            •  A envoie un message de paiement à B pour compte propre (remboursement d’un prêt) et B
                prête les fonds immédiatement. Dans ce cas B est face à un risque de liquidités. Même si B a
                pris  en  compte  le  risque  que  A  ne  rembourse  pas  le  prêt,  tant  que  le  crédit  n’est  pas
                irrévocable, il existe toujours un risque de crédit.
            •  B prête à A, il existe un risque de crédit classique.

            Le  vendeur  est  confronté  au  risque  de  liquidité  s’il  est  obligé  d’emprunter  des  espèces  voire
            vendre des actifs pour éviter des réactions en chaîne. L’acheteur l’est si l’absence de livraison des
            titres attendus le contraint à emprunter des titres.
            Le coût associé à ce risque dépend de la liquidité du marché : plus un marché est liquide moins le
            coût d’ajustement est élevé.













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