Page 125 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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116      DOGME DE LA HAUTE MAGIE.

                        Commençons  maintenant la série des initiations.
                        J'ai dit que  la  révélation, c'est le verbe. Le  verbe,
                     en effet, ou la  parole,  est le voile de l'être et le
                     signe caractéristique  de la vie. Toute forme est le
                     voile d'un  verbe, .parce que  l'idée mère du verbe
                     est  l'unique  raison d'être des formes. Toute  figure
                     est un  caractère,  tout caractère  appartient  et
                     retourne à un verbe. C'est  pourquoi  les anciens

                     sages, dont Trismégiste  est  l'organe,  ont-ils formulé
                     leur  dogme unique  en ces termes
                       Ce  qui  est au-dessusest comme ce  qui  estau-des-
                     sous, et ce  qui  est au-dessous est comme ce qui  est
                     au-dessus.
                       En d'autres  termes,  la forme est  proportion-
                     nelle à  l'idée,  l'ombre est la mesure du  corps  cal-
                     culée avec sa relation au  rayon  lumineux. Le
                     fourreau est aussi  profond que l'épée  est  longue,
                     la  négation  est  proportionnelle  à l'affirmation con-
                     traire,  la  production  est  égale  à la destruction dans
                     le mouvement  qui  conserve  la vie,  et il  n'y  a  pas
                     un  point  dans  l'espace  infini  qui  ne soit le centre
                     d'un cercle dont la circonférence  s'agrandit  et
                     recule indéfiniment dans  l'espace.
                       Toute individualité est doue indéfiniment  per-

                     fectible, puisque  le moral est  analogique  à l'ordre
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