Page 178 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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naires statiques se mettent en communication avec
tous les mondes, comme cela arrivait si fréquem-
ment à Emmanuel Swedenborg, qui. pourtant
n'était pas parfaitement lucide, puisqu'il ne dis-
cernait pas les reflets des rayons, et mêlait souvent
des rêves à ses plus admirables songes.
Nous disons songes parce que le songe est le
résultat d'une extase naturelle et
périodique qu'on
appelle sommeil. Etre en extase, c'est dormir; le
somnambulisme magnétique est une reproduction
et une direction de l'extase.
Les erreurs. dans le somnambulisme sont occa-
sionnées par les reflets du diaphane des personnes
éveillées, et surtout du magnétiseur.
Le est la vision la réfraction
songe produite par
d'un rayon de vérité le rêve est l'hallucination
occasionnée par un reflet.
La tentation de saint Antoine, avec ses cauche-
mars et ses monstres, représente la confusion des
refletsavec les rayons directs. Tant que l'âme lutte,
elle est raisonnable; lorsqu'elle succombe à cette
sorte d'ivresse envahissante, elle est folle.
Démêler le rayon direct et le séparer du reflet,
telle est l'œuvre de l'initié.
Maintenant disons hautement que cette œuvre