Page 179 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
P. 179
170 DOGME DE LA HAUTE MAGIE.
s'est toujours accomplie par quelques hommes
d'élite dans le monde; que la révélation par
intuition est ainsi permanente, et qu'il n'y a pasde
barrière infranchissable qui sépare les âmes, puis-
qu'il n'y a dans la nature ni brusque interruption
ni murailles abruptes qui puissent séparer les
esprits. Tout est transition et nuances, et, si l'on
suppose la perfectibilité, sinon innnie, du moins
indéfinie, desfacultés humaines, on verra que tout
homme peut arriver à tout voir, et par conséquent
à tout savoir, du moins dans un cercle qu'il peut
indéfiniment élargir.
Il n'y a pas de vide dans la nature, tout est
peuplé.
Il n'y a pas de mort réelle dans la nature, tout
est-vivant.
a cette étoile ? disait au
Voyez-vous Napoléon
cardinal Fesch. Non, Sire. Eh bien moi,
je la vois. '? Et certainement il la voyait.
C'est .pour cela qu'on accuse les grands hommes
d'avoir été superstitieux c'est qu'ils ont vu ce que
le vulgaire ne voit pas.
Les hommes de génie diffèrent des simples
voyants par la faculté qu'ils possèdent de faire
sentir Sux autres hommes ce qu'ils voient eux-