Page 72 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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64         DOGME DE LA HAUTE MAGIE.
                    toutes les obscurités  divines,  et la reine absolue
                    de la  société,  dans les  âges  où elle était exclusi-
                    vement réservée à l'éducation des  prêtres  et des
                    rois.
                       Elle avait  régné  en Perse avec les  mages, qui

                    périrent  un  jour,  comme  périssent  les maîtres du
                    monde, pour  avoir abusé de leur  puissance  elle
                    avait doté l'Inde des  plus  merveilleuses traditions
                    et d'un luxe  incroyable  de  poésie,  de  grâce  et de
                    terreur dans ses  emblèmes;  elle avait civilisé la
                    Grèce aux sons de la  lyre d'Orphée;  elle cachait
                    les  principes  de toutes les sciences et de tous les
                    progrès  de  l'esprit  humain dans les calculsauda-
                    cieux de  Pythagore  la fable était  pleine  de ses
                    miracles,  et l'histoire, lorsqu'elle entreprenait  de
                    juger  cette  puissance inconnue,  se confondait avec
                    la  fable  elle ébranlait ou affermissait les  empires
                    par  ses  oracles,  faisait  pâlir  les  tyrans  sur leur trône
                    et dominait tous les  esprits par  la curiosité ou  par
                    la crainte: A cette  science,  disait la  foule,  rien n'es).

                    impossible:  elle commande aux  éléments,  sait I§
                    langage  des astres et  dirige  la marche des  étoiles
                    la  lune,  à sa  voix,  tombe toute  sanglante  du  ciel
                    les morts se dressent dans leur tombe et articulent
                    en  paroles  fatales le vent de la nuit  qui  siffledans
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