Page 117 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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MAGIE PRATIQUE            103

      ponse  et me retournai contre le mur  pour prendre
      quelque repos,  mais il  y  avait une  grande inquié-
      tude en moi, je  me retournai de nouveau et  j'a-
      perçus  encore l'éclat des vitres. Je dis alors ;
      —  Il no se  peut pas que  cela soit dans l'ordre,
      Mon bien-aimê chancelier  reprit j  —'  Oui,  c'est
      bien la lune, Au même instant entra le conseiller
      Bjelke, pour prendre  de mes nouvelles.  Je de-
      mandai à cet excellent homme s'il savait  que
      quelque  malheur, tel qu'un  incendie se fût  pro-
       duit dans la salle des Étals. Il me  répondit après
      un silence :  —  Dieu merci, iln'yarien,  seulement
       le clair de lune fait croire  qu'il y  a de la lumière
       dans la salle des États,  —  Je me  tranquillisai^un
      peu,  mais comme  je regardai  de  nouveaujclu  côté
       de la  salle,  il me  parut qu'il y  avait là des  gens.'
       Je me levai et mis une robe de diambre, j'ouvris-
       alors la fenêtre et  je  vis  qu'il y  avait dans la
       salle des JÈlatsune  quantité  de lumières." Je dis
       alors ;  -— Bons serviteurs,"cela  -n'est  pas  dans-
      Tordre. Vous savez  que  celui  qui  craint Dieu ne
       craint rien autre au monde. Je veux aller voir là-
       dedans  pour  savoir ce  que  cela  peut  être. _
         » J'ordonnai donG aux assistants de descendre
       chez le  vaguemestre pour  lui dire de monter avec
       les clefs. Quand  il fut  venu, j'allai  vers le  passage
       secret  qui  est au-dessus de ma  chambre,  adroite de
       la chambre à coucher de Gustave Ericson. Quand
       nous  y fûmes, je  dis au  vaguemestre  d'ouvrir la
       porte,  mais  par crainte, il me  pria  de lui faire la
       grâce  de ne  point l'exiger.  Je  priai  alors le chan-
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