Page 156 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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ber quelques-uns de ses secrets, mais s'il n'a pas
conscience des forces qui sont à sa portée, ce ne
sera qu'un instinctif et non un savant, Un chien
qu'on roue de coups et auprès duquel se trouve
un revolver qu'il a flairé tout à l'heure, ne son-
gera pas à utiliser l'arme pour se défendre.
Il est des hommes qui ainsi flairent l'astral,
Celui qui, opérant sur la matière brute, pro-
voque des bruits, des mouvements, en dehors
des conditions ordinaires, touche à une force
astrale. A quoi lui sert cette faculté ? A éton-
ner des niais. Quand il aura fait tourner
toutes les tables du monde, quand il aura
entendu des coups dans les murs, à quoi bon ?
Ainsi des médiums qui, loin d'être maîtres d'une
parcelle de force astrale, ne sont que des inter-
médiaires, des canaux par lesquels la portion la
plus basse, la plus grossière de celle force par-
vient jusqu'à nous. Il est des exceptions, mais
rares. Eu réalité, il n'en est pas un que ce privi-
lège ait élevé au-dessus de l'humanité. Il est
facile de se convaincre, par la lecture des livres
signés par des médiums, que sur le plan normal;
ce sont dos êtres très au-dessous de la moyenne
intellectuelle.
Maïs que l'homme, au lieu d'être un instru-
ment inconscient de force qu'il n'est pas apte à
analyser et à comprendre, soit doué d'abord de
* cette perception instinctive des forces inconnues,
qu'il soit assez maître de lui-même pour les étu-
dier, pour en régler l'emploi, alors on pressent