Page 210 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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196 MAGIE PRATIQUE
pieds tombait une lourde bombe dont la mèche
allumée brûlait en sifflant, et au moment où les
deux hommes jetaient la poutre en bas, je fis rêyer
à mon corps que la bombe éclatait en me labou-
rant la figure. Cela me réveilla subitement, mais
avec le clair souvenir des deux séries différentes
de phénomènes dans Tune desquelles l'esprit in-
telligent avait agi sur le cerveau physique de façon
à lui faire admettre par la force de sa volonté,
comme réelle une impression imaginaire. Je ne
laissai pas écouler une seconde avant de sauter
du lit et d'ouvrir la fenêtre, et je vis la cour, le
tas debois et lesdeux hommes, exactement comme
mon esprit les avait vus. Je n'avais aucune con-
naissance antérieure de la localité : le soir précé-
dent, il faisait nuit quand j'étais entré dans la
ville et je ne savais même pas qu'il y eut une
cour. Il était bien évident que j'avais vu toutes
ces choses, pendant que mon corps était encore
endormi» Je ne pouvais pas avoir vu le tas de bois
avant que la fenêtre fût ouverte...
N'esî-il pas évident que le corps astral veillait,
et que Kama Rupa et Manas lui avaient inspiré
toute cette comédie tendant au réveil»
C'est le Gorps astral qui vit dans les rêves, qui
errre sur le plan astral et y rencontre les visions
qui hantent notre sommeil.
L'âme peut vivre sur le plan astral de bien des
façons, dit M. Guymiot que nous avons sou*
vent cité, elle peut par exemple rester tranquille-
ment spectatrice de ce qui se passe à sa portée,