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Les données qu’utilise la macroéconomie 33
au cours des dernières années, à une baisse sensible des prix des ordinateurs et à une aug-
mentation tout aussi sensible du coût des études. Il n’est donc pas possible, pour évaluer
la production d’ordinateurs et d’éducation, d’utiliser encore les prix tels qu’ils prévalaient
il y a une dizaine ou une vingtaine d’années.
Pour résoudre ce problème, le Bureau d’Analyses Economiques aux États-Unis
révise régulièrement les prix utilisés pour calculer le PIB réel. Tous les cinq ans à peu
près, on adopte une nouvelle année de base. Sur cette base, les prix sont alors maintenus
constants pendant la période intercalaire pour mesurer les variations d’année en année
de la production de biens et services, et ceci jusqu’à un nouveau changement d’année de
base.
En 1995, le Bureau a annoncé une nouvelle méthode de traitement des chan-
gements d’année de base qui, en particulier, privilégie les mesures dites à pondération
en chaîne du PIB réel. À l’aide de ces nouvelles mesures, l’année de base se modifie en
permanence dans le temps : les prix moyens de 2011 et 2012 sont utilisés pour mesurer la
croissance réelle du PIB entre 2011 et 2012 ; ceux de 2012 et 2013 mesurent la croissance
réelle de 2012 à 2013 ; etc. Ces divers taux de croissance annuelle sont alors associés en
une « chaîne » qui peut être utilisée pour comparer la production de biens et services au
cours de toute paire d’années.
Cette nouvelle mesure à pondération en chaîne du PIB réel est meilleure que la
mesure plus traditionnelle, car elle fait en sorte que les prix utilisés pour calculer le PIB
réel sont régulièrement mis à jour. À toutes fins utiles, cependant, les écarts ne sont pas
vraiment importants. Les deux types de mesure du PIB réel s’avèrent hautement corrélés.
La raison en est que la plupart des prix relatifs se modifient lentement dans le temps. En
conséquence, les deux mesures du PIB réel reflètent la même chose : les variations dans
toute l’économie de la production de biens et services.
2.1.6 Les composantes de la dépense
Les économistes et les décideurs politiques ne se préoccupent pas uniquement de la pro-
duction totale de biens et services d’une économie, mais également de la manière dont
cette production est allouée entre diverses utilisations. La comptabilité nationale répartit
le PIB entre quatre grands groupes de dépenses :
– consommation (C)
– investissement (I)
– dépenses publiques (G)
– exportations nettes (NX).
En désignant le PIB par la lettre Y, on obtient :
Y = C + + G + NX (2.9)
I
Le PIB est donc la somme de la consommation, de l’investissement, des dépenses
publiques et des exportations nettes. Cette équation constitue ce que l’on appelle une