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Les données qu’utilise la macroéconomie 35
L’investissement fixe des entreprises consiste en achats d’usines et d’équipements nou-
veaux par les entreprises. L’investissement résidentiel désigne l’achat par les ménages de
nouveaux logements. Enfin, l’investissement en stocks représente un accroissement des
stocks de biens détenus par les entreprises (en cas de réduction de stocks, on parle d’inves-
tissement en stocks négatif).
Les dépenses publiques désignent des biens et services achetés par les pouvoirs
publics tant fédéraux que régionaux ou locaux. On y trouve des éléments aussi disparates
que des équipements militaires, des autoroutes ou les services rendus par les fonction-
naires. En sont cependant exclus les transferts vers les ménages au titre notamment de
la sécurité sociale. En effet, ces transferts ne font rien d’autre que redistribuer un revenu
existant, en dehors de tout échange de biens et services. Il est donc normal qu’ils ne soient
pas inclus dans le PIB.
Quant aux exportations nettes, elles rendent compte des échanges avec les
autres pays. Les exportations nettes recensent la valeur de tous les biens et services
exportés vers d’autres pays, diminuée de la valeur de tous les biens et services achetés
dans ces pays. Si les exportations dépassent les importations, les exportations nettes sont
positives. On parle alors d’excédent commercial. En revanche, si ce sont les importa-
tions qui dépassent les exportations, les exportations nettes sont négatives et on parle
de déficit commercial. Les exportations nettes représentent donc les dépenses nettes
effectuées par le reste du monde pour acquérir les biens et services produits par toute
économie donnée, dépenses qui constituent une source de revenus pour les producteurs
de cette économie.
ÉtUDE DE CaS 2-1 – Le pib et ses composantes
En 2010, le PIB des États-Unis s’élevait à environ 14 500 milliards $, chiffre si
considérable qu’il semble dépasser tout entendement. Pour le comprendre quand même,
nous allons le diviser par la population des États-Unis en 2010, qui était de 309 millions
d’habitants. Ceci nous donne le PIB par habitant, soit la capacité de dépense moyenne de
tout citoyen américain : il s’élevait à 47 050 $ en 2010.
Comment les Américains ont-ils affecté ce PIB ? Le tableau 2.1 nous dit qu’ils en ont
affecté à peu près les deux tiers, soit quelque 33 184 $ par personne à leur consommation.
L’investissement s’est élevé à 5 814 $ par habitant et les dépenses publiques à 9 726 $
par tête, dont 2 653 $ ont été consacrés par l’État fédéral à des acquisitions au titre de la
défense nationale.
L’américain moyen a acheté des biens importés de l’étranger pour une valeur de
7 633 $ et produit des biens valant 5 959 $ destinés à être exportés vers d’autres
pays. Les exportations nettes des États-Unis ont donc été négatives. Percevant
moins de recettes de l’étranger qu’ils n’y ont dépensé, les États-Unis ont dû financer
la différence en empruntant à l’étranger (ou, en termes équivalents, en vendant à
l’étranger une partie de leurs actifs). Ainsi, l’américain moyen a emprunté 1 674 $ à
l’étranger en 2010.