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POSSÉDÉ…

             Je vais ce soir chez un pote qui se nomme Patrick, de souche
             irlandaise il parait. Mais moi, je m’en tape le coquillard… la
             provenance de un tel ou un tel… qu’importe, ça fait six mois
             qu’on se connaît et sa roule. C’est un pote et dans les potes il
             n’y a pas d’OGM. Non, non. C’est sincère dans les moments de
             beuveries et ça… ça n’a pas de prix.

             Bref, il m’accueille, non pas à bras à ouverts, mais, avec une
             Guinness Bitter que j’appelle personnellement “La Gothique”.
             Son épouse vient du comté du Mayo (à ne pas confondre avec
             une origine de la Mayonnaise) j’ai retenu facilement avec se
             raccourcit de la ville de Newport… je crois.
             Bref, avant de passer à table, elle nous sert un truc à la crème
             du Baileys qui est fabriquée, tenez-vous bien, avec du whisky,
             mais surtout avec des choses incroyables : du cacao et de la
             vanille. Sa femme, à Patrick est… intelligente. Elle sait plein de
             choses…   et   puis   elle   est…   comment   dire…  bien   mise,   bien
             faite…

             Il faut vous dire que je suis célibataire depuis un temps certain
             et pour moi, rien n’a été rose jusqu’à maintenant, c’est même
             une tendance à l’abonnement de l’expression : recevoir une
             volée de bois vert… c’est dire que ce n’est pas facile. Et quand
             je viens voir mon pote Patrick et bien Win (son épouse) est
             toujours accueillante avec moi. J’en suis ému avec prudence.
             Patrick est un jaloux (je le suis de lui… mais cela reste entre-
             nous). Un jour il m’a même avoué que pour garder sa femme, il
             porte un objet autour de son cou : un trèfle à quatre feuilles en
             or. Si, si. J’ai cru en rire, je me suis retenu.

             Bref, je suis amoureux de sa femme qui n’est pas indifférente à
             mon   ressenti   de   mâle…   et   ce   soir   je   suis   dans   un   état
             d’excitation proche du pri… euh…pria…pisme. En un mot, je
             bande comme un âne et fais tout mon possible pour éviter une
             inconfortable vue à Win, irlandaise aussi. Je joue double jeu, je
             sais, c’est dangereux.

             La table nous attend déjà prête, accompagnée d’un Irish stew
             (ragoût   irlandais)   au   fumet   aussi   insupportable   que   « les
             chiffres   et   les   lettres ».   Mais   je   souris…   faussement,   genre
             commercial.
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