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TRANSFERT INCOMPLET
J’ai aimé Violette avec un macaron sur chacun de ses érectiles
tétons.
J’ai eu de l’emprise sur son destin que j’ai modelé à mon image
et j’ai galvaudé notre amour sur les trottoirs en poèmes niais…
À cet instant précis je suis seul sur la terrasse d’un bar-
brasserie à l’intérieur d’une haute ville dont l’histoire est
chevillée dans ses pierres apparentes presque obscènes en ce
milieu du XXIᵉ siècle. Je tapote le nom de mon cocktail sur la
table tactile et en moins d’une minute, il apparaît de nulle part
par l’effet quantique sur le bord d’un coin de ma table ronde,
beau, étincelant avec une paille, fraîcheur bienvenue… et
Violette qui me hante encore et encore… et je l’entends dans
sa dernière prière en position de levrette, je la montais
bellement et diablement à jouir pour cet adieu voulu comme un
commun accord…
Depuis, je suis un être de déambulations et le libre de ma vie
est un poids insupportable. Mon réseau de connaissance est
insipide et les vrais humains restants sont dépressifs et en
bonne santé. Toute cela me paraît dérisoire. J’aurais voulu être
un enfant des années 2000, au moins le monde était monde et
les humains avec des émotions et du vrai sang.
Au contact de mes lèvres, ma paille s’adapte et j’aspire par à-
coups, avale lentement après un court séjour dans l’antre de
ma buccale cavité puis à l’appel d’un gosier soiffard contrarié
je m’impose ce moment d’âme ouverte au délice du plaisir de
m’assouvir…
— Violette 245RTN587 Version 2.23.01 vous attend
professeur…
— Attendez deux minutes… je suis en train de prendre mon
pied…