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QUEL CIRQUE !
Tête de poisson et tête de cheval, la constellation se déploie
au-dessus d’un océan livide de décomposition possédé à la
couleur humaine comme une mauvaise soupe à la grimace à
vomir sur la plage des écumes bleues douleurs et griffures de
Lune en crise à sa grise évolution de soutirer les démons de
nuits bleues noires…
Et la sirène écorchée s’écaille et s’éventre en cette nuit comme
une offrande à offrir à l’œil Lune possédé de sa mort comme
une révélation de vie torturée et cendrées aux sangs des
innocents rêveurs dépecés sur les montagnes terrestres des
prières…
Et tout ce monde attend le premier chant du coq comme un
premier tour de chant d’un trompettiste sourd et aveugle de
connaître l’amour des notes à la caresse de l’onde d’une
contre-basse de cordes en larme et pose toute timide dans le
coin d’un feu bleu froid…
Et puis un trait de lumière diaphane, une voie lactée enfante
enfin le tableau qui se joue du peintre et se rit des dimensions
de son imaginaire à la prière retroussée d’un rêve grognant
dans son jus jusqu’à l’abîme menottée et pourtant libéré dans
une toile prison pour les regards carnassiers… humains…