Page 23 - Nathalie Nkum
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IV.    REFLEXION



               Pour soutenir notre réflexion, nous nous attarderons sur les mécanismes, modèles et théories
               économiques qui ont soutenu la croissance économique et donc la création d’emplois en
               Allemagne, au Japon et chez les « Dragons d’Asie du Sud Est »



                   A.  Le Miracle économique Japonais de 1950 à 1960

               Le Japon sort meurtri de la Seconde guerre mondiale, avec des pertes humaines et matérielles
               considérables et décide une remontée économique spectaculaire, basée sur "la théorie du vol d’oies
               sauvages". Définie en 1937 par Kaname Akamatsu, ce principe consiste à initier le processus
               d’industrialisation, sur un produit à faible technicité, le Japon en devient exportateur, puis
               l’abandonne pour un  produit à plus forte valeur ajoutée. D’abord le pays importe le produit, puis il
               substitue la production nationale aux importations, avant de l’exporter.

               Le Japon s’appuie sur une intégration rapide des techniques occidentales (achats massifs de
               brevets, transferts technologiques et industriels) bientôt dépassées dans différents domaines par le
               savoir-faire local, sur un grand effort éducatif, sur une recherche fondamentale performante, sur
               un système financier audacieux, pour assoir le développement de ses industries automobiles,  de sa
               construction navale, de ses industries électronique et optique …Ces grandes firmes innovatrices
               (automobiles, appareils ménagers, industries de l’image et du son, électroniques,…) vont constituer les
               FERS DE LANCE  du dynamisme son commerce extérieur , socle de sa puissance économique, car
               le japon fait reposer sa puissance économique sur la force de ses exportations.

               La stratégie de développement économique du Japon  s’est appuyée sur :

                 1).   l’Etat, dont le soutien à l’économie était une priorité majeure, avec une forme de
                   keynésianisme qui reposait sur l’importance du financement public des grands travaux, comme
                   moteur de la production.
                              L’Etat a mis sur pied le MITI (Ministry of International Trade and Industry), chargé
                              de :
                   ➢  La reconstruction du Japon
                   ➢  L’essor des exportations du pays.
                   ➢  La définition des industries-clés à développer en priorité
                   ➢  L’orientation de l’évolution du pays (guider l’insertion du  Japon dans l’économie
                      mondiale)
                              Le MITI  avec l’évolution a été renommé,  METI (Ministry of Economy, Trade and
                              Industry) chargé



                   ➢  D’encadrer l’activité économique japonaise pour le compte de l’Etat.
                   ➢  D’orienter les stratégies des multinationales(Keiretsu).
                   ➢  D’agir à travers l’imbrication entre la classe politique, l’administration et les firmes
                      multinationales.





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