Page 126 - manuel_de-francais_Neat

1850· naTt a lpote~ti en Moldavie, le 15 janvier.
1866: parution de ,,La mormantul lui Aron Pumnul" (A la se-
pulture d' Aron Pumnul).
1867: rejoint la troupe de lorgu Caragiale comme secretaire et
souffleur.
1868: s'installe a Bucarest et devient secretaire et copiste pour
le Theatre National Roumain.
1869-1972: etudiant a l'Universite de Vienne, a la Faculte de
Philosophie et de Droit;
se lie d'amitie avec loan Slavici et vient a connaTtre Vienne
grace a Veronica Miele.
1872-1874: etudiant a Berlin;
entre en contact avec le monde litteraire grace a l'appui
de la Societe litteraire ,,Junimea".
1873: regoit un emploi au Consulat roumain a Berlin.
1874: directeur de la Bibliotheque Centrale d'la~i; inspecteur scolaire dans les departements de la~i
et Vaslui; editeur du journal ,,Curierul de la~i" (le Courrier de la~i).
1878 activite a ,,Timpul", ,,Convorbiri literare". II ecrit les cinq ,,Scrisori" (Epitres), ,,Luceafarul"
(Hyperion)-(l'Etoile du Nord), ,,Oda in metru antic" (Ode en metrique ancienne).
1883: tombe serieusement malade, et est interne a l'h6pital du Dr. $utu;
parution du volume ,,Poezii" (Poemes).
1889 mort du poete Eminescu, le 15 juin, enterre a Bucarest au cimetiere Bellu.

J'ai connu de tres pres un homme d'une capacite intellectuelle superieure;
rarement une tete a renferme une telle puissance de reflexion. II etait de ((Eminescu est une forteresse a
plus un grand poete; doue de la plus noble et la plus haute forme d'imagi-
nation, aide par un instinct artistique raffine, ii a coule dans une lapidaire une seule entree et a une centaine
de sorties.
((forme nouvelle la langue vieille et sage», qu'il connaissait si bien et qu'il
Tu y penetres, tu fixes ton at-
aimait tant.
Fier par nature, ii fuyait les honneurs, sachant combien de concessions tention sur tout, tu apprends, tu
deviens plus vigoureux, puis tu
ils coOtent. Melancolique et passionne, bien qu'amateur en meme temps de
sors par ou tu trouves mieux en
gaiete et de petites fetes, ii detestait par conviction (des convenances», comme
on les appelle, et le vernis du monde. II n'acceptait jamais volontiers des portant la torche de la voix et de
l'esprit de ton peuple.
eloges, meme pas ceux des amis, peu nombreux, tres peu nombreux, qu'il
Au commencement ii est impor-
avait et au jugement et a la sincerite desquels ii croyait, - encore moins les
eloges de la foule, des fruits secs denues de tout talent, jugement ou sincerite, tant que tu trouves cette entree,
que tu decouvres ses marques et
qui s'infiltrent sans cesse dans notre pauvre litterature, tels les microbes
que tu ne les confondes pas.>>
malfaisants dans le corps de l'homme bien portant, et qui n'hesitent pas a se
targuer a tout propos d'une amitie qui ne leur a ete jamais accordee! Leurs Grigore Vieru.
eloges lui inspiraient tout simplement du ((degoOt» ... Eminescu ...
I. L. Caragiale, lronie.
-
I _ . D'apres Dolores Toma
-F-