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À titre d’exemple, le règlement passe les hémiprothèses et tous les implants de la
        main de la classe IIb à la classe III (seuls restent en IIb les plaques, vis, broches..).

        Ce  changement  de  classe  induit  un  changement  de  timing  fondamental  pour  le
        fabriquant,  puisque  en  classe  IIb  sous  MDD  le  dossier  de  marquage  CE  était
        détenu en interne et consulté par tirage lors d’audits annuel, alors qu’en classe III
        le dossier est soumis, étudié et validé par l’organisme notifié pour marquage CE.

        Bien  entendu  cette  différence  de  timing  est  associée  à  une  différence  de  cout,
        rendant  certains  produits  classe  IIb  portant  sur  des  petits  marchés  ou  des
        produits  utilisés  depuis  très  longtemps  mais  d’une  utilisation  peu  fréquente,
        totalement  non  viables  financièrement  en  classe  III.  L’exemple  simple  est  un
        implant de swanson pour la base du pouce : peu l’utilisent encore, les dossiers de
        recul  clinique  sont  inexistants  ou  d’un  format  insuffisant,  mais  tous  souhaitent
        l’avoir en « roue de secours » pour des révisions sportives. Une nouvelle classe est
        créée  pour  les  instruments  restérilisables  (classe  Ir)  cad  notamment  les
        instrumentations  prêtées  aux  hôpitaux  pour  la  pose  des  prothèses.  Les
        instruments  de  classe  Ir,  restent  comme  la  classe  I  sur  la  base  d’une  auto
        certification,  mais  font  l’objet  d’une  revue  par  l’organisme  notifié  (donc  cout  et
        délai à prévoir !), couvrant sur les aspects de la nettoyabilité, la désinfection, la
        stérilisabilité,  la  maintenance  et  les  instructions  d’utilisation.  Les  prothèses
        fabriquées sur mesures font également l’objet d’une classification renforcée, et de
        mesures plus contraignantes augmentant certainement leur cout et leur délai de
        mise sur le marché (il est notamment demandé d’organiser un recueil clinique des

        prothèses sur mesure…).

        La MDR  couvre également maintenant explicitement tous les dispositifs destinés
        au nettoyage, à la stérilisation ou à la désinfection d’autres dispositifs médicaux.
          Exigences cliniques (chapitre VI)

        Le nouveau règlement durcit les exigences relatives l’évaluation clinique (article
        61)  en  introduisant  des  changements  importants  par  rapport  au  régime
        précédent.  (La  lecture  de  ces  exigences  rappelle  fortement  le  monde  du
        médicament…)

        À  l’instar  des  directives,  il  prévoit  la  collecte  des  données  cliniques  déjà
        disponibles dans la littérature ainsi que l’organisation des investigations cliniques
        nécessaires.  Le  concept  d’équivalence  à  d’autres  dispositifs  pour  lesquels  des
        données cliniques existent déjà peut encore être utilisé, mais uniquement dans un
        nombre limité de situations pour lesquelles les nouvelles règles sont plus strictes.
        (inutile la publication de la série rétrospective de 20 cas sur 15 ans !). Un plan de
        recueil des données cliniques suite à la mise sur le marché du produit devra être
        mis en place en complément des données de la littérature sur le produit si celles-ci
        sont insuffisantes pour juger de la sécurité du dispositif.






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