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            8 - Oies de Guinée / de Chine
            doc. C. Thomas.
            On notera la posture redressée du
            corps et la caroncule au-dessus du
            bec.
            9 - Oies « européennes » - doc.
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            10 - Pigeonnier désaffecté au châ-
            teau d’Époisses, en Bourgogne –
            photo JP Mégard



























            et  qu’ils  importaient  ces  animaux  depuis  la  Gaule,  par   Les  oies  domestiques  actuelles  sont  en  majorité  des
            petites troupes arrivées à pied sous la houlette de bergers   hybrides  des  deux  souches  que  nous  avons  citées  plus
            spécialisés, les gardiens d’oies.                      haut, mélange qui permit une amélioration des performan-
                                                                   ces de l’oiseau.
            On connaît aussi l’histoire des oies du Capitole de Rome   Si leurs ancêtres sauvages étaient monogames et assez
            qui,  de  nuit,  en  390  avant  J.-C.,  prévinrent  la  garde  et   dépendants des étendues d’eau, la sélection a fait qu’elles
            sauvèrent  la  cité  de  l’intrusion  ennemie  des  Gaulois  ;   vivent  maintenant  plutôt  en  petits  harems  et  se  passent
            ces oies, donneuses d’alerte comme des chiens, étaient   volontiers de plans d’eau.
            sans doute des oies dites de Guinée (les plus légères, à
            caroncule), réputées pour le bruit qu’elles font en cas de   Leur posture a également changé : leur corps est beaucoup
            nécessité, alors que celles qui étaient le plus consommées   plus redressé que chez les oies sauvages chez lesquelles il
            étaient sans doute des « européennes » (les plus lourdes) ;   est plus horizontal.
            les  deux  souches  ont  pu  être  exploitées  simultanément
            dans la Rome antique, dans des buts différents.
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            Outre  son  aspect  alimentaire  (viande  et  graisse)  puis  de
            gardien  avertisseur,  l’oie  domestique  eut  d’autres  utilités
            pour les humains.
            Si  pendant  des  siècles  on  écrivit  à  l’encre  sur  divers
            supports  (papyrus,  bambous,  parchemin  ou  papier)  à
            l’aide de calames (roseaux taillés en pointe), on sait que
            la plume d’oie fut utilisée comme « stylographe » dès la
            fin de l’Empire romain (5 ème  siècle de notre ère), d’ailleurs
            son  substitut  métallique  du  19 ème   et  première  moitié  du
            20 ème  siècles s’appelait une « plume », on la branchait sur
            un manche, le porte-plume, et on rangeait le tout dans un
            plumier, tous ustensiles autrefois familiers qui ont depuis
            disparu de notre vie courante.

            Son  duvet  fut  aussi  apprécié  pour  ses  qualités  isolantes
            particulièrement dans le couchage.


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