Page 19 - Echos27-Janvier2024
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points au moins la situation s'est récemment améliorée. Tout d'abord AVA ne vient
plus en forêt et se montre discret en Normandie comme dans de nombreuses autres
régions. Si j'étais optimiste ou naïf je pourrais penser qu'ils ont vu ce que nous
faisons, compris que nous étions une chance pour l'espèce cerf de prospérer et surtout
de rester sauvage, de ne pas s'avilir. Compris aussi l'amour que nous avons pour nos
chiens et les conditions de vie optimales que nous leur offrons dans un chenil de
qualité, très bien tenu par notre piqueux, tout entier dévoué à ses animaux, Bien sûr,
ce n'est pas cela et ils reviendront, bientôt, dans cinq ans ou dans dix. Il faudra les
convaincre à nouveau ou à défaut les vaincre ! L'autre frémissement positif est la
relative facilité avec laquelle nous attaquons depuis le début de saison. A chaque fois,
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nous avons trouvé un cerf dans la première heure . Nous l'avons attaqué avec des
chiens assez frais pour chasser, conservant une chance réelle de prendre. Hélas, la
tendance au débuché ne semble, elle, guère décroître, ruinant souvent notre plaisir.
Notre but aujourd'hui est d'identifier quelques leviers sur lesquels nous
pouvons agir pour améliorer le plaisir de tous qui ne doit pas être seulement de
prendre quelques cerfs mais de voir chasser, et si possible bien chasser, près de
soixante jours par an. J'ai déjà parlé ici de nos chiens dans un texte nommé « Eloge
de la lenteur » et n'y reviendrai pas cette fois-ci.
2 Evidemment le lendemain de l'écriture de cette chronique nous avons mis trois heures à trouver un daguet et à la
chasse suivante nous avons fait buisson creux!