Page 20 - Echos27-Janvier2024
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Il nous faut d'abord convaincre les décisionnaires de la nécessité de laisser se
            développer à nouveau une population de cerfs et biches résidente en forêt. Nous
            n'avons pas besoin d'une population pléthorique pour être heureux et avec ce que
            nous demandons les arbres pourraient pousser tranquillement et réjouir pleinement le
            forestier mais il nous faut impérativement un petit noyau d'animaux ici et là en forêt
            pour non seulement attaquer mais aussi pour que le cerf de chasse cherche le change
            en forêt et non à l'extérieur. Il faudrait pour cela diminuer notablement les
            attributions, préserver du trail les enceintes les plus favorables et revenir à des
            pratiques d'aménagement du territoire protégeant les arbres en favorisant la nourriture
            des animaux sur des espaces dédiés, comme les bordures de lignes et les prairies à
            gibier.  En restant optimiste, tout cela prendra du temps, au moins quelques saisons,
            et il nous faut composer avec la déplorable situation actuelle.

                   Pour maximiser notre chance de chasser un moment en forêt domaniale avant
            de débucher, je pense qu'il faut commencer par attaquer assez loin des bordures de
            notre territoire. C'est là que l'on va trouver les animaux les plus familiers de la forêt et
            sans doute les plus enclins à s'y faire chasser.


                   Cela passe par le choix des rendez-vous, hélas assez peu nombreux, mais
            remarquons que la Terra incognita qui jadis s'étendait au voisinage des Faux Biches a
            tendance à s'étendre. Elle a gagné depuis deux saisons le voisinage de la Croix-Rouge

            et s'aventure désormais presque jusqu'à l'Observatoire. Il faut inverser la tendance. En
            effet les chasseurs à tir des lots 5 et 6 trouvent de temps en temps un cerf et parfois,
            hélas, le fusillent. Nous devrions, nous aussi, être capables d'en trouver un de temps
            en temps et de le chasser.


                   Cela passe par le choix des quêtes, plus réfléchi et moins mécaniquement
            orienté vers les enceintes de bordure les plus fréquentées au profit d'enceintes plus
            internes à la forêt.


                   Cela passe par l'absence délibérée de plan B : Si l'on choisit les Faux-Biches,
            on y reste. Pas question d'y bâcler le travail du bois ou de fouler sans conviction une
            demi-enceinte pour filer aux 130ha en camion.


                   Cela passe, après le rapport, par le choix de l'enceinte foulée en premier.
            Récemment, n'ayant pas de brisée sûre et devant partir à la billebaude, nous avons
            foulé la bordure des Grands Ponts avant de fouler les enceintes fourrées derrière la
            cabane du char. Je ne comprends pas pourquoi nous avions pris ce jour là des mesures
            pertinentes pour limiter les risques de débuché (petit poids de chiens, voitures sur la
            route de bordure) et négligé la plus simple d'entre elles qui consistait à mettre une
            sommière de plus entre l'attaque et la bordure.


                   Cela passe par le choix de la brisée : un cerf, même bon, même seul, devrait
            moins nous tenter s'il est près des bordures qu'une petite harde comprenant
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