Page 21 - Echos27-Janvier2024
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            éventuellement plus d'un cerf , plus à même de commencer sa chasse par un parcours
            tournant.


                   Cela passe aussi par le soin mis à fouler. Si l'on met tous les chiens et que le
            secteur est clair, un seul passage peut suffire mais s'il y en a peu ou si c'est fourré, il
            faut savoir être patient ; aller et revenir pour visiter tous les endroits potentiellement
            favorables; savoir résister à l'attraction paradoxale des bordures.....


                   Laissons maintenant les préliminaires de l'attaque derrière nous et rappellons
            nous que la Vènerie se pratique à cor et à cri. Nous avons souvent de beaux départs
            du rendez-vous, dans l'ordre et précédés de belles fanfares. On dirait même parfois
            qu'elles ont épuisé les instrumentistes tant il faut attendre longtemps avant d'ouïr à
            nouveau une trompe. En la matière, j'ai une période de référence : Hubert était encore
            à cheval et utilisait assez régulièrement une très grosse pibole, La Bruyère menait les
            chiens et sonnait très bien mais avec parcimonie, Dominique Boudier et Dominique
            Mayaud sonnaient davantage, le premier au galop, le second plutôt au trot,
            particulièrement quand la chasse filait, à chaque sommière, à chaque route, à chaque
            passage de crète, aidés par des trompes plus ordinaires dont j'étais. On tentait
            d'encadrer la chasse et celui qui n'entendait plus arrêtait son cheval un bref instant et
            était presque sûr de pouvoir rallier à la trompe de l'un des compères, voire à celle de
            Charles qui sonnait encore un peu ou à Pierrot qui juppait. Nos chasses étaient
            infiniment plus gaies qu'aujourd'hui, même dans les périodes où la réussite nous

            boudait.


                   Si l'on compare, nous avons un Maître d'Equipage qui nous aide de sa pibole
            quand on foule, quand ça file, quand on travaille un défaut. Rien à changer de ce
            coté : c'est très utile. Il peut oublier sa trompe, mais ne doit jamais se priver de sa
            pibole. Nous avons un piqueux  qui est doté d'une excellente trompe. Il ne veut pas y
            associer de pibole comme le recommandait par exemple Etienne de Bodard. Soit,
            mais qu'il assume alors, en sonnant beaucoup pour ses boutons et pour ses chiens.
            Comme tous les piqueux, il a beaucoup de choses à faire et ne peux sonner tout le
            temps. Il lui faut du renfort et il faut bien dire qu'en ce moment ceux qui sont là, en
            tête, ne sonnent ni beaucoup ni très bien et ceux qui sonnent bien ne sont pas assez
            allant. Il suffirait que les premiers travaillent un peu et que les derniers encore jeunes
            se mobilisent davantage pour que l'on retrouve le comportement de référence que
            j'évoquai ci-dessus.


                    Remarquons aussi que nous avons découragé les voitures et les vélos dont
            beaucoup n'ont même plus sur eux une pibole. En décourageant de sonner des vues
            intempestives, effectivement très néfastes au moment où l'on travaillait un défaut
            dans la période révolue d'abondance d'animaux, nous avons obtenu comme résultat de
            faire taire les piboles ou les trompes qui appuyaient régulièrement une chasse qui
            filait, particulièrement aux passages carossables. Tout le monde y a perdu, en
            efficacité, en plaisir comme en cohésion de l'équipe. Les conditions évoluent. Nos

            3 C'est arrivé une fois cette saison....Il y en avait deux.
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