Page 3 - Echos27-Janvier2024
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Editorial
Dans le dur !
La Vénerie reste mystérieuse.
Pierre François Prioux, notre nouveau président de la Société de Vénerie, me confiait
récemment : « Il y a quelques années, après un début de saison satisfaisant, les chiens,
à partir de la fin décembre, n’ont plus pris un seul chevreuil jusqu’à la mi-mars …
Sans raison claire, les prises régulières des dernières chasses de la saison ont repris
comme par le passé » !
Cette anecdote, apparemment anodine, riche d’enseignements, est à la fois inquiétante
et rassurante. Inquiétante, car cela montre que des périodes creuses peuvent durer un
certain temps, et rassurante, car tôt ou tard, on peut (on doit) en sortir. Nos amis de
Perseigne et du Saut du Cerf, qui semblent réaliser une bonne saison, peuvent en
témoigner.
En ce qui nous concerne, nous sommes dans un creux en termes de prises. Lors des
défauts les chiens ont souvent calé à la première difficulté et nous n’avons pas su les
aider. Nous avons fait pourtant de jolies chasses et nos chiens auraient mérité plus
souvent de faire curée. On peut modestement s’interroger et tenter d’en rechercher les
causes alors que peu de choses ont changé par rapport aux saisons précédentes…
L’entrainement des chiens un peu retardé, une toux du chenil en début de saison,
moins de viande rouge et plus de blanche ont peut-être joué un rôle et fait manquer la
nécessaire mise en curée rapide du début de saison ? L’absence d’animaux dans le
cœur de forêt et son corollaire de débuchés n’ont pas aidé.
Mais arrêtons là, et pas trop d’excuses, car chaque équipage doit faire face à ses
contraintes spécifiques.
Dans ce contexte, deux redoutables ennemis nous guettent tapis dans l’ombre : le
découragement et la mauvaise ambiance.
Au premier, nous devons répondre par une ténacité redoublée dans la difficulté et en
particulier lors du travail du défaut. Nos chiens le sentiront… Et sauront relancer
l’animal…. Qui entre temps ne s’est pas envolé…
Pour affronter le deuxième, nous devons impérativement rester solidaires. Cet état
d’esprit n’empêche pas les discussions franches (mais respectueuses) et la critique
constructive.
La Vénerie restera toujours mystérieuse. Mais : Tenaces et unis, nous serons plus forts
et la sortie du « dur » sera plus rapide !
Amities à tous
Hervé