Page 9 - Echos27-Janvier2024
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Lettre ouverte à Astrid et Raphaelle























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                   C'est avec ravissement que j'ai constaté votre retour récent sur nos écrans.
            Alors que mon  épouse se délecte devant les succès répétés d'Hercule Poirot et de
            Hastings dont je trouve le tandem un peu déséquilibré malgré tout, je me régale de
            vos aventures et suis un vrai fan.


                   Dans l'épisode de la semaine dernière, vous avez enquêté sur la mort d'un tueur
            en série surnommé le Braconnier à cause de son aptitude à dépecer ses victimes. C'est
            bien comme nom, quoique la figure populaire du braconnier, celle du Raboliot de
            Maurice Genevoix ou du Blaireau d'Yves Robert, soit plutôt sympathique. Mais vous
            êtes bien trop jeunes pour les avoir connus et appréciés. Toute votre action le suggère,
            je suis sûr que vous n'avez aucune sympathie pour les tueurs en série.


                   Ce Braconnier devait donc faire disparaître les viscères de ses victimes. On se
            demande bien un peu pourquoi il les prélevait avec comme seule intention de s'en
            débarrasser ensuite mais soit... Pour ce faire, il se rendait à une chasse à courre et
            profitait de la curée pour les faire dévorer par les chiens. D'habitude, c'est dans le
            cadre discret d'une porcherie que l'on charge les cochons de cette basse besogne  mais
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            il faut bien renouveler un peu le genre, même si c'est faire injure à nos chiens que de
            penser qu'ils pourraient jeter sur l'espèce humaine un regard gourmand.



                   Cependant, comme le dit si bien Astrid, il y a quelque chose qui ne va pas. Il y
            même beaucoup de choses qui ne vont pas.


                   D'abord, il n'y a pas systématiquement de curée lors des chasses de cerf, la
            chasse étant infructueuse trois fois sur quatre en moyenne. A supposer que le
            Braconnier apporte son funeste bagage à chaque fois, je ne vous décris pas l'odeur s'il
            doit venir trois semaines de suite avant de parvenir à ses fins . Ensuite, lors de la
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            1 Je crois bien que votre estimé confrère britannique Barnaby y a été confronté.
            2 Le congélateur, qui interdirait la consommation immédiate de ce que je n'ose appeler les denrées, ne peut être
               d'aucun secours.
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