Page 63 - Une vie, ma vie, mon parcours
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Les études supérieures - moment d'émotion !
Il m'a simplement dit : "OK, mais pense que moi, j'ai été
travailler dans les mines pour que tu puisses devenir
ingénieur."
Vivre, c'est ressentir !
Anecdote : considération existentielle
Jusqu'à 20 ans, j'ai fait des études assez moyennes. Ma
sœur était une bonne élève. Elle était une fille, j'étais un
garçon. Cela changeait tout !
Héritage des temps anciens, une fille doit trouver un bon
mari qui pourra prendre soin de sa famille. Un garçon aura
la responsabilité d'assumer le bien-être de sa famille.
Le garçon doit être privilégié.
Je crois que mes parents n'ont jamais imaginé que ma
sœur aurait pu suivre des études supérieures, ce qui était
une injustice au vu de son parcours scolaire.
Le seul doute est lié au fait que ma sœur, de 2 ans mon
aînée, a terminé ses études secondaires supérieures en juin
1969, l’année de la maladie de mon père. Mes parents ont
repris le Café de la Gare en 1970. De ce fait, le contexte et
la situation financière ne le permettaient peut-être pas.
Ce qui m'a rassuré, en revanche, c'est la très belle carrière
qu'elle a menée tant dans des sociétés privées qu'à la
Commission européenne.
J'avais eu écho d'une haute école à Bruxelles qui formait des
ingénieurs techniciens en électronique avec une
spécialisation en sciences nucléaires. Mon choix était fait.
L'électronique me plaisait, mais la physique nucléaire avec
ses atomes, ses électrons et la découverte même de la
matière m'attirait énormément.
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