Page 62 - Une vie, ma vie, mon parcours
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Les études supérieures - moment d'émotion !
En juin 1971, je suis diplômé technicien en électronique.
J'avais une envie secrète de pouvoir continuer mes études
pour devenir ingénieur technicien, mais dans mon esprit, ce
point n'était pas à l'ordre du jour.
Mon père, qui avait travaillé dans les mines de charbon
depuis 1955, a eu une pleurésie en 1969. Il a dû arrêter de
travailler, ce qui lui a valu une pension d'invalidité à 66 %.
En 1970, une opportunité s'était présentée et, avec ma
mère, ils ont repris la gestion du Café de la Gare de Piéton.
Ce café fonctionnait très bien. Il avait la particularité, entre
autres, que le dimanche matin, on retrouvait à la même
table, le bourgmestre, Toni, Gino, Amed, Mahomed… pour
la belote. Les personnes plus âgées venaient parce que mes
parents étaient là et la jeunesse venait parce que j'étais là.
C'était une très belle époque. Ils ont remis le café en 1977,
après sept années d'exploitation.
De mon côté, ce changement de mode de vie de notre
famille m'avait incité à passer les six derniers mois de ma
3 année d'études à l'internat de l'IPAM.
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Je suppose que suite à la reprise du Café de la Gare, mon
père a pris en compte que nos moyens financiers s'étaient
améliorés et que de ce fait, il pouvait assumer les frais de
trois années d'études supplémentaires pour que je puisse
décrocher le diplôme d'ingénieur.
En effet, quelques jours après avoir reçu mon diplôme de
technicien, il m'a appelé dans la cuisine du café et m'a dit :
"Alors, tu veux devenir ingénieur ?"
J'en ai eu les larmes aux yeux et j'ai répondu : "Si je peux
oui, cela me plairait vraiment."
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