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Bertrand le plus jeune des fils de Garcin s’approche

               timidement du berceau improvisé.
                      - Est- ce qu’il viendra marcher avec nous ?



               Au dehors les trompes et tambourins resonnent.

                Le Comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles, convoque

               ses vassaux et compagnons.

               Tous doivent se préparer à quitter les terres d’Antioche pour
               marcher vers la terre sainte.


               Le camp tout entiers s’ébranle, des milliers de pèlerins, de

               chevaliers, de moines et de simples serfs rangent leurs effets.
               Les écuyers harnachent les chevaux de leurs seigneurs.

               Attellent aussi les charrois-hôpitaux.

               Ces longues files de charrois gardé par des sergents et confiés

               au soin des dames, transportent les blessés, les malades et les

               enfants.


               Garcin vêtu de sa cotte de mailles déjà rouillée par la

               campagne, vérifié les roues et les ferrures.

                      - Renforcez les essieux crie-t-il au sapeur !

               Que pas un charroi ne cède dans les montagnes, sinon ce sont

               des vies qu’on perdra.

               Pres de lui Etienne, son fidèle compagnon, aide à organiser la

               colonne.

               Ses regards se perdent souvent vers Alazaris la jumelle de
               douze ans. Bien qu’enfant encore, elle ne le quitte pas des

               yeux. Elle dissimule mal son trouble naissant.                                                   RENA - Les Compagnons Forgerons

               Constance plus âgée le remarque avec une tendre simplicité.


               Enfin le grand moment arrive :





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