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Départ pour Jérusalem
En ce mois de janvier de l’an de grâce 1099, l’air glacé de
l’hiver souffle encore sur le campement chrétien dressé au
pied des murailles d’Antioche.
Depuis des mois, les croisés attendent l’heure du départ. Enfin
au son des cloches portatives des chapelins, les bannières
s’élèvent au vent.
Ce matin-là, dans la tente des dames, la joie et la douleur
s’entremêlent.
Dame Eloïse l’épouse de Pierre-Raymond de Nogarède, venait
de mettre au monde un fils robuste que l’on nomme
Guillaume.
Le nouveau-né emmailloté pousse ses premiers cris. Eloïse,
pale mais rayonnante, murmure
Que dieu le protège, qu’il voit Jérusalem de ses yeux
d’enfant.
Pierre-Raymond entre, suivi de son écuyer romain, fils de
Garcin.
Le seigneur de Nogarède, ému, pose une main sur l’épaule de
sa dame.
-Eloïse ton courage est grand, Jérusalem nous attend,
mais je jure que ni toi, ni cet enfant ne manquerez de
protection.
Pres deux, Carole aidant à disposer des linges, tandis que ses RENA - Les Compagnons Forgerons
filles, Constance, Marie, Alezais, Angèle, se tiennent serrées,
impressionnées par ce nouveau miracle de vie au milieu de la
croisade.
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