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La route des vallées et des monts
La colonne des croisés s’étire déjà, sur plusieurs lieux. Entre,
les bannières aux vents, les chants des pèlerins.
Le bruit des roues emplisse l’air d’un grondement continu.
La vallée de Syrie s’ouvre devant eux.
Profondes, sauvages bordées de forêts sombres où résonnent le
cri d’une faune.
Etienne marche au côté des charrois confié à Garcin, il avait
pris pour habitude de se rapprocher du charroi où se trouvaient
Carole et ses filles, ces yeux malgré lui se posaient toujours
sur Alazaris.
Elle a maintenant quinze ans mais son regard porte déjà une
force singulière.
Alazaris et Marie deviennent des femmes, aidant Constance à
soigner les malades, réconfortant les enfants effrayés.
Un soir alors que les seigneurs et les pèlerins sont arrêter au
bord d’une d’un torrent de montagne.
Etienne trouve Alazaris seule occupée à remplir des outres
d’eau. La lumière des torches joue sur son visage.
- Laisse-moi t’aider, ces outres d’eaux sont lourdes pour
toi.
- Je suis capable, mais si tu veux prend celle-ci !
Répondit-elle avec un sourire fier
Leurs mains se frôlèrent, Etienne sentit un trouble grandir en RENA - Les Compagnons Forgerons
lui, Alazaris rougissante détourne le regard.
Après un silence
-tu te souviens à Antioche, nous avons juré de dire la
vérité a mes parents quand Jérusalem sera atteinte ?
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