Page 134 - RENA3
P. 134
- Oui souffla Etienne et je tiendrais ce serment, même si
cela me coûte, la colère de ton père.
Elle leva vers lui ses yeux clairs,
-alors je n’ai pas peur.
Pres d’eux Constance observait de loin, à vingt et un an elle
comprend les élans de sa sœur et ne la juge pas.
Elle-même connaissait ce trouble, depuis plusieurs semaines,
un chevalier occitan, compagnon du seigneur de Turenne,
n’avait cessé de lui offrir son intention.
Grand, le regard franc, il s’appelait Arnaud.
Un soir de garde, il lui confit.
Constance, il me semble que je combats avec plus de
force, quand je sais que tu pries pour moi.
Depuis mon cœur bat différemment, quand il s’approche.
Cependant la route n’est pas faite que de douceur, après les
vallées.
L ’ armée et les pèlerins durent franchir les monts Ansarieh.
Dans la neige et la boue. Les sentiers escarpés mettent à rude
épreuve les bêtes et les hommes. Les charrois grincent sur les
pierres.
Plusieurs fois Garcin, dut faire appel à ses sapeurs pour
dégager un passage.
-Courage ! une roue cassée ici !
Dans la neige et la boue, après une prière, les mourant sont
abandonné derrière nous !
Romain l’écuyer du seigneur de la Nogarède montre déjà son RENA - Les Compagnons Forgerons
courage.
On le voit tirer d’un ravin une mule chargée de vivre au prix
d’une chute qui lui écorche tout le bras.
- 130 -
