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                                        La fête des noces




               La nuit tombe sur Jérusalem, au milieu du camp languedocien,

               des torches et des feux éclairent les tentes, projetant sur les

               visages des ombres dansantes.

               Ce soir ce n’est pas la peur, ni la fatigue qui domine, c’est la
               joie.


               Les dames sous de grande toile, décorée de branches de

               palmier et de fleurs cueillies par les enfants.

               La nourrisse Alice tenant guillaume de Nogarède dans ces bras
               Eloïse de Nogarède, Elvire de Toulouse, Angélique de

               Montgey ont préparé le festin.

               Du pain, du vin, de la viande rôtie, le peu qu’on a pu trouver

               fut partagé comme un trésor.

               Les dames portent des voiles blancs et leurs rires adoucissent
               l’air encore chargé de poussière et de fumée.

               Au centre de la fête, Constance et Guillaume de Servian,

               Alazaris et Étienne se tenant cote a cote, encore éblouis par les

               bénédictions reçus.


               Guillaume n’avait d’yeux que pour Constance qu’il appelle
               déjà Ma Dame.

               Etienne un peu gauche rougit à chaque sourire de Alazaris,

               mais de sa voix calleuse tremble d’émotion.                                                      RENA - Les Compagnons Forgerons


               Les hommes de Nogarède et de Montgey frappèrent des mains
               et bientôt des chants s’élevèrent, les voix rudes des chevaliers

               s’unirent aux voix claires des dames.





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