Page 187 - RENA3
P. 187
Un ménestrel, rescapé de la marche pince les cordes de sa
vièle et les jeunes se mirent à danser.
Romain entraine Marie dans la ronde, Raymond fit tournoyer
une enfant du camp. Bertrand excité court partout en criant
c’est la plus belle fête de la croisade.
Assis, près du feu Garcin, raconte à quelques anciens
comment Étienne avait jadis volé un outil a la forge
Tous éclatent de rire en regardant le jeune marié, qui hoche la
tête en disant.
-Oui et c’est le plus beau vol de ma vie puisque c’est ce
qui m’a conduit à Alazaris !
Carole les yeux brillants répondit non ce n’était pas un vol,
c’était un signe.
Quand le vin fut partagé, Pierre-Raymond de Nogarède lève sa
coupe.
« Ce soir nous ne sommes plus seulement des croisés,
nous sommes des familles unies, des frères et des sœurs par
nos mariage, par nos amitiés, par nos combats, nous avons
forgé une communauté que rien ne séparera et toute
l’assemblée répètent d’une seule voix. »
“Toulouse, Nogarède, Montgey.”
Cette nuit-là sous les murailles de Jérusalem, le camp
Languedocien brille d’une lumière qui ni la poussière, ni le
sang, ni la fatigue ne pure tenir :
Celle de l’amour et de l’espérance. RENA - Les Compagnons Forgerons
Le matin suivant, le camp Languedocien s’éveille dans une
atmosphère étrange, les rires de la veille flottent encore dans
l’air.
- 183 -

