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Pierre-Raymond, hoche la tête. Un murmure parcouru les
défenseurs.
- Que chacun prenne la place de celui qui tombe.
Ici, nul n’est trop humble, ni trop faible pour défendre la
Nogarède
Pierre-Raymond et Arnaud se trouvent sur le chemin de ronde,
le soleil rouge, comme une forge, commence à décliner.
La fumée des brasiers s’élève au-dessus des toits de chaume.
Pierre-Raymond et Arnaud marchent cote a cote, casques
enfoncés, l’épée au point, scrutant la marée d’ennemi qui se
déploie en contrebas.
Les deux hommes marqués par les années et la croisade
gardent le même port, leurs hauberts usés portaient les
cicatrices de mille batailles.
-Regarde Pierre-Raymond, désignant la pleine, ils sont
plus nombreux qu’a Antioche et pourtant je les trouve moins
redoutable.
-Oui, Arnaud, à Antioche nous combattions pour la croix.
Ici nous défendons nos foyers et nos enfants, ce combat vaut
tous les autres.
Un éclat de flèche claque contre le parapet, à quelques
doigts de leurs visages.
-ils visent mal.
-Peut être que dieu détourne leurs flèches.
Pierre-Raymond et Arnaud se regarde, éclate de rire.
Sur le chemin de ronde, Romain Ferrand encourage les RENA - Les Compagnons Forgerons
archers. Louis et Guillaume vérifie que les renforts soient bien
arrivés à la porte, la cour bruissait d’activité.
Les deux seigneurs suivent tout d’un œil attentif, donnant
ordre sur ordre.
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