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Consternation, Recueillement
Nous profitons d’une accalmie pour ensevelir nos morts
La bataille a laissé la cour et les abords de la Nogarede comme
une plaie ouverte, la fumée des braises, les haillons, les taches
sombre sur la terre.
Quand l’ennemi se fut enfin éclipsé et, que la nuit eut rendu
son souffle au vivants, un silence lourd descendit sur le
domaine.
Les hommes qui ont tenu les murs, blésées et épuisés
s’accordèrent a un devoir plus ancien que la guerre, rendre aux
leurs un tombeau digne.
On frappe la cloche de la petite chapelle, non pour sonner la
victoire mais pour appeler à la prière.
Le père Roland, visage pale vint escorter de deux frères.
Il porte l’évangile, commence les prières.
Sa voix claire coupant l’air chaud de la journée, les femmes
tinrent des cierges, leurs yeux rouges trahissant des nuits sans
sommeil, les enfants, éveillés par la tension, se blottissent
contre les jupes de leurs mères ou des servantes.
Pierre-Raymond marche le premier parmi les dépouilles.
Ce soir, son pas, est d’un poids égal à sa douleur, il passe la
main sur le visage d’un sergent dont il connait le nom Aymon
et murmure la prière que son père lui a apprise.
A côté de lui, Eloïse soutint Jeannette, qui ne comprend pas RENA - Les Compagnons Forgerons
tout, sent que l’air est lourd d’un chagrin grave.
Arnaud et louis de Montgey se tiennent devant la première
fosse, près de la palissade ou la lutte eu lieu.
La famille Ferrand aide à transporter les corps.
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