Page 113 - Livre "CALAVERAS" de Patrick Bard
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la fête des morts, quand se presse déposent sur les tombes dans de la los niños. Vemos a un señor vestido de maíz, marihuana y humo de cigarro. Cada
dans ses rues une foule innombrable vaisselle réservée à cet usage, de longs Mictlantecuhtli que vela a sus muertos tres metros nos invitan a comer, probar
et bigarrée pour communier dans le mois aussi à broder la lingerie, serviettes sentado en la puerta del sepulcro. Otros bocado, tomar algo, siempre con un
souvenir des défunts. C’est du moins ce et nappes, qui sera utilisée pour le festin encienden una fogata en la lápida de un estrepitoso “¡Feliz día de muertos!”
que promet la presse chilanga, car quand solennel. recién fallecido para preparar tortillas. Las panzas se llenan, están como cubas, y
nous arrivons, nous découvrons surtout En chemin, nous nous arrêtons d’abord au De repente un cohete ilumina unas tumbas. no sólo las panzas.
une vaste kermesse à mi-chemin entre cimetière de Tecómitl, commune de Milpa En el cementerio de Iztacalco, un barrio Los muertos comieron, los muertos
la foire de préfecture et la fête foraine. Alta. Tecómitl est, comme Mixquic, l’une des popular cerca del aeropuerto de la Ciudad bebieron, y no sólo los muertos.
Nous nous frayons un chemin dans la zones de la capitale les plus traditionnelles de México, los habitantes se quedan toda Al día siguiente, apenas empieza a ponerse
fumée des stands de tacos au milieu d’une et les plus reliées à ses origines autochtones. la noche y el día siguiente. el sol, estamos en Mixquic.
foule dense jusqu’au cimetière dont le Mais ici, point de hordes touristiques. La Los corridos que aúllan las bandas Y esta vez no estamos solos, somos 5000,
mur extérieur est soutenu par des étais foule qui sillonne les allées est composée hablan de las hazañas de los héroes 10,000, 20,000, quizás más. La gente sigue
depuis le récent tremblement de terre qui de locaux. Des familles qui ont pris de temps patrios y de amores tristes. Los músicos llegando, uno se pregunta cómo cabrá en
a secoué Mexico et sa région (encore une de façonner des Coccinelles Volskwagen, tocan con acordeón y guitarra viejas el pequeño cementerio.
raison supplémentaire, s’il en fallait, de ne des Winnie L’ourson, des gâteaux faits de canciones de Jorge Negrete. Unos Pero cabe.
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pas douter de l’impermanence des choses, pétales de fleurs et de boue séchée sur des mariachis merodean entre las tumbas. Con suma amabilidad, con suma deferencia,
sans parler du volcan Popocatepetl…). tombes d’enfants. Ici, un homme veille sur Las bocinan escupen reggaetón. Aquí la gente sortea a las familias que recuerdan
Mais le cimetière est vide. Nous devrions ses défunts déguisés en Mictlantecuhtli, reposan unos pandilleros. Sus cuates han a sus difuntos. Nada de risa ni de música.
le savoir, la fête des morts tombe… le assis sur le seuil du caveau ; là, on allume un venido a visitarles. Fuman cristal sobre O poco. Muy poco. Susurros, murmullos.
2 novembre, comme chez nous. Il nous feu pour cuire les tortillas sur la dernière la tapa de una lata de cerveza recortada Recogimiento. Sobre la tumba de un niño
faudra revenir le lendemain. La vieille demeure d’un parent décédé dans l’année. con cuchillo sin fijarse en nosotros. Unas recién fallecido, un hermano, una hermana.
dame qui nous renseigne aimablement Un feu de bengale illumine un instant un chicas vestidas con malla y unos payasos La gente saca la comida, enciende las
nous informe dans la foulée que les carré de sépultures. alucinados ostentan pistolas mientras velas una tras otra. Un humo espeso de
habitants ne passent désormais plus Au cimetière d’Iztacalco, un quartier sus hermanitos juegan con cuernos de copal y hollín sube por el aire vibrante de
la nuit dans le Panteón de San Andrés populaire de Mexico situé à proximité de chivo de plástico. Otros niños vestidos de oraciones.
Apóstol. Trop de monde. Le cimetière ferme l’aéroport, les habitants passent la nuit et bruja de dibujo animado norteamericano Nada de empujones, nada de pánico, y eso
peu après minuit. Mais auparavant, il sera le jour suivant. corren por las calles (a la inversa, Disney que somos más de 25,000.
totalement illuminé par les cierges. Les bandas s’égosillent en corridos dedicó la película animada Coco a la ¡Pasen de largo los agorafóbicos!
Les habitants consacrent de longs mois qui narrent les hauts-faits des héros fiesta mexicana de los muertos). Huele Finalmente llegamos al centro del
à la préparation des offrandes qu’ils de la nation et des histoires d’amours a copal, cerveza, tequila y tortilla de cementerio. Bajo la luna llena se yergue