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ADIEU L’AVENUE MONTAIGNE






                   Avec cette décision de rester à Paris, je me rendais toujours aussi

              régulièrement à Rome dès que je le pouvais. Quant à M. Laroche, il
              souhaitait me réserver les mêmes responsabilités et n’avait donc

              accordé aucune attention à mon ex-futur « remplaçant » qui, malgré
              ma décision d’oublier ma démission, avait eu la chance d’être engagé.
              Ce qui n’allait pas être sans conséquence.


                   Ce garçon, tellement désagréable était particulièrement
              antipathique avec moi, et pour cause, il ne semblait pas trouver ses

              marques dans la maison, et allait bientôt me le faire payer très cher,
              malgré ma gentillesse spontanée à son égard et quelques tentatives
              de conciliation. Nombre de fois où M. Laroche m’appelait pour l’aider

              aux collections de haute-couture, et dès mon retour au studio, je
              constatais l’eau renversée sur la peinture des dessins que j’avais
              préalablement réalisés et terminés. Ou encore les poils de mes

              pinceaux coupés et j’en passe…  Ses blagues étaient du plus mauvais
              goût, sans oublier tous les dénigrements à mon égard. Je ne
              souhaitais pas entrer en conflit, ou tout au moins je ne l’avais jamais

              pris en flagrant délit. Il m’était donc difficile de réagir. Je restais donc
              forte et impassible, attendant l’occasion propice. Elle se présenta.


                    J’avais été souffrante et alitée durant toute une semaine et
              affaiblie. Je me présentais chez mon employeur sa semaine suivante,
              pas tout à fait rétablie, après cet arrêt maladie, comme de coutume, je

              passais par la boutique m’aspergeant de ce merveilleux parfum Fidji,
              avant d’emprunter l’ascenseur. C’est là que se déroula la scène qui
              allait précipiter mon départ définitif de la maison de couture qui

              m’avait tant adulée pendant quelques années.





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