Page 207 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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L’EMBARRAS DU CHOIX
Mes allers et venues entre Paris et Rome se faisaient de plus en
plus récurrentes, dès qu’il y avait un pont ou quelques vacances je me
rendais à Rome, retrouver Julio dans ce magnifique quartier du
Panthéon, proche de Piazza Navona, il se situait Piazza Rondanini
plus exactement, un ancien palais avec grand escalier de marbre à
l’entrée, et nous logions dans un sublime appartement d’époque, au
magnifique plafond fait de poutres en bois peint du XVIè siècle, en
contraste total avec le mobilier de qualité des années 70 de la célèbre
marque Knoll international. L’appartement composé d’un autre
étage était vaste et très agréable, avec une situation centrale
stratégique. J’étais à chaque fois heureuse de m’y retrouver et je m’y
sentais tout à fait chez moi. Il m’était arrivé durant mes vacances
d’été, de tenter de prolonger mon séjour, prétextant être clouée à
Rome, suite à un vol de sac à main à l’arraché, et de me retrouver
sans passeport à refaire sur place en passant par l’ambassade de
France à Rome.
Ce prétexte et ce séjour prolongé avait stimulé d’autant plus mon
désir de m’installer définitivement à Rome et je me régalais de
découvrir, avec le regretté Claudio, ami de Julio parti bien trop tôt,
pas Italien mais plutôt Romain avant tout. Il m’avait fait découvrir
des merveilles, tels les palais interdits de visites aux touristes que je
découvrais stupéfaites, dont le souvenir d’un palais ayant appartenu
au célèbre pape Borgia , sans oublier toutes les chapelles et œuvres
d’art réalisées à Rome, le Carravage, le Bernin et j’en passe, Michel
Ange. Les visites de Castel Gandolfo, résidence secondaire du Pape, la
nécropole étrusque, sans oublier la campagne romaine ou Parme et
ses restaurants etc… Claudio était incollable sur la culture de Rome
depuis l’antiquité à nos jours. Il m’emmenait dans les concerts de
musique classiques ou autres manifestations culturelles qui s’y
déroulaient. Nous fréquentions également les nombreux restaurants
gastronomiques de Rome, et il nous arrivait parfois de quitter la table
vers 17 heures.
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