Page 209 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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Ce fut pourtant la veille de mon départ que je trouvais M. Laroche
décontracté, souriant et assis sur la table du hall de réception, ce qui
n’était pas dans ses habitudes. Il m’appela et m’annonça son désarroi
de me voir quitter la maison à grands regrets. Il était sincère et me
toucha réellement. Je ne savais quoi lui répondre, mais lui offrant un
grand sourire et après quelques hésitations je me précipitais dans le
bureau du directeur général en lui expliquant que les deux « Guys »
déçus de ma démission, ne souhaitaient pas me voir quitter la
maison. Il m’écoutait attentivement et je lui annonçais que j’étais tout
à fait d’accord pour continuer une collaboration avec les deux « Guy »
sous condition de doubler mon salaire. Ce qui me fut accordé bien
entendu.
Ravie de cette nouvelle qui allait améliorer mon quotidien, j’en
conclus que je n’étais pas prête pour Rome malgré quelques remords
de ma part, et je restais à Paris, me comportant en terrain conquis
avenue Montaigne, grâce à cette promotion que la maison de couture
venait de m’offrir.
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