Page 205 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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EPILOGUE
Un jour, l'homme d'affaires libanais, qui m'avait si gentiment
dépannée financièrement à l'aéroport de Milan se manifesta. Il était
de passage à Paris, et souhaitait me rencontrer, puisque que je lui
étais redevable de son geste financier. Je lui proposais courtoisement
de venir me chercher chez le couturier Avenue Montaigne. Nous
avions bien entendu un souvenir commun, cette grève à l’aéroport de
Milan et le périple partagé jusqu’à Saint-Luc-La-Chapelle.
Je le conviais donc à un déjeuner au Bar des Théâtres, situé en
face du Théâtre des Champs Elysées et à quelques mètres de la
maison de couture de Guy Laroche. Le restaurant était très fréquenté
par le milieu de la mode et celui du théâtre, on y appréciait son
excellente cuisine basique, et son environnement. J'en profitais pour
lui raconter toute mon aventure et le triste sort des chaussures, ce
qui l’amusa évidemment.
L'actionnaire majoritaire de la maison de couture était un
célèbre Baron, connu pour ses stylos à bille et ses fameux briquets du
même nom. En guise de remerciements, je décidais d'offrir à mon
sauveteur de Milan un briquet de notre financier, dans son étui
d'argent, commercialisé sous la marque Guy Laroche, ainsi que le
déjeuner et bien sûr l'enveloppe contenant la somme exacte que je lui
avais empruntée lors de cette grève à l’aéroport de Milan. Je ne le
revis plus jamais....
Ensuite, je traversais l'avenue pour me rendre dans la maison
de couture, je m'aspergeais comme de coutume, de ce merveilleux
parfum Fidji. J'empruntais ensuite l'ascenseur pour me rendre non
pas au studio, mais jusqu'au bureau de la comptable, pour lui
remettre la note de frais concernant le déjeuner et le briquet. Elle
sursauta, comme si je lui avais vidé son compte en banque !!! Elle
était furieuse d'avoir des frais supplémentaires qui venaient s'ajouter
à la superbe facture concernant les fameuses chaussures :
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