Page 203 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
P. 203
UNE HISTOIRE SANS FIN
Sortie du taxi, enfin débarrassée de cet encombrant sac de
chaussures, je venais de quitter le domicile de M. Laroche, en lui
laissant cette responsabilité, et je m’empressais de rentrer chez moi,
pour me reposer, mais l'idée d'ouvrir la boîte aux lettres me
démangeait, une probable intuition.
Je n'allais toujours pas me reposer de ce périple, puisque je
venais de découvrir un télégramme qui m'était destinée concernant
la sélection de chaussures à emporter à Los-Angeles, parmi le lot des
38 paires. Ce télégramme m'avait été adressé par l'attaché de presse
qui n'avait pas réussi à me joindre avant la fermeture définitive des
malles, et les avait envoyées vers leur destination finale sans les
chaussures.
Je venais de m'installer dans ce quartier des Halles en pleine
mutation, mais le Forum n’était pas encore construit, et je ne
possédais pas non plus de ligne téléphonique, il n'y avait pas de
cabine téléphonique ni de téléphone portable !! Il fallait donc
ressortir pour terminer cette mission qui me collait à la peau. Je me
dirigeais vers le bar le plus proche où je pris une consommation, et je
téléphonais à M. Laroche pour lui annoncer précisément le détail des
chaussures à emporter, en insistant bien sur la taille et coloris
correspondant aux tenues et à la pointure des mannequins
auxquelles elles étaient destinées. J’espérais que M. Laroche avait pris
bonne note de tous ces détails avec précision, et je crois bien qu'il
l'avait fait.
Ma mission se terminait là. Enfin, la mienne l’était …
202