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AU REVOIR CANNES




                      Cannes était une ville splendide et très vivante, c'était la pleine

              saison. J'adorais mon studio avec la salle de bains de marbre rose, et

              son balcon donnant sur la rue d'Antibes.


                      Nous avions adressé une carte postale à nos parents. Ceux-ci,

              inquiets et furieux d’apprendre que ma petite sœur prolongeait ses

              vacances à Cannes, bien qu’elle était sur le point de se trouver un job,

              m’adressèrent  un  courrier  m’ordonnant  de  la  mettre  dans  le  train
              direction  Roubaix,  et  dans  le  cas  contraire  ils  déposeraient  plainte

              pour  détournement  de  mineure.  Je  payais  donc  un  billet  de  train

              direction Roubaix à ma sœur, avec quelques regrets.



                      Afin  de  ne  pas  me  retrouver  seule  dans  une  ville  que  je

              connaissais  à  peine,  je  sortais  très  souvent  en  discothèque,  située
              derrière  chez  moi,  où  je  retrouvais  quelques  connaissances  de  ma

              région. L'idéal dans cette ville résidait dans le fait que je n'avais pas à

              me  déplacer  très  loin  en  ce  qui  concernait  toutes  mes  activités

              diurnes  et  nocturnes.  Mais  la  fin  de  l'été  approchait,  et  la  ville

              commençait à se vider de ses touristes, je m'ennuyais déjà de Cannes

              et de la Croisette, malgré quelques excursions aux îles de Lérins. De
              plus mon job me déplaisait sérieusement, sans aucune responsabilité

              et  sans  intérêt,  mais  surtout  aucune  créativité,  ce  qui  me  frustrait

              totalement.



                      Vint  le  jour  où  je  remarquais  deux  garçons  qui  passaient
              régulièrement  dans  la  rue  d'Antibes.  Je  les  retrouvais  le  soir  en

              discothèque,  ils  étaient  très  différents  du  monde  que  j'avais  connu

              jusque là et ma curiosité m'avait poussée à faire leur connaissance.





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