Page 144 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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LE NOUVEAU JOB




                     Je venais de quitter la Maison Louis Féraud, sans regret, avec l'espoir de
              me retrouver un job dans ce domaine. Je n'allais pas attendre très longtemps
              puisque Gérald avait un collègue dans la troupe d'artistes de La Grande Eugène
              qui me fit une proposition. Un de ses amis, gérait une société concernant la
              réalisation et commercialisation de dessins textiles. Les années 70 étaient très
              propices aux imprimés, la demande était de plus en plus grande.

                     Je me présentais chez ce futur nouvel employeur Eric, le dossier de
              dessins sous le bras et je lui présentais. Il approuva et m'engagea. C'était l'idéal,
              le studio se trouvait rue Daunou, juste à côté du théâtre du même nom, proche
              de l'Opéra et de la rue de la Paix, pas très loin de mon domicile, je pouvais donc
              m'y rendre facilement à pieds également.


                     Dés mon arrivée je fis connaissance de toute l'équipe qui m'adopta très
              vite. J'étais la petite dernière et la plus jeune. Un charmant garçon, William, le
              plus âgé de l'équipe, me prit sous son aile afin de m'orienter et me conseiller
              vers des réalisations un peu plus commerciales, il était en quelque sorte
              responsable de l'équipe. C'est ainsi que je découvris les différentes techniques
              pratiquées à la réalisation de dessins, non seulement sur papier mais
              également sur feuille de rhodoïd.

                     A cette époque, j'avais gardé une amitié fidèle avec Per Spook toujours
              directeur artistique chez Louis Féraud. Il me présenta Alain Divert un de ses
              amis, qui allait devenir par la suite un des grands coiffeurs des défilés de haute-
              couture, et de la télévision. Il me suggéra une nouvelle coiffure. J'hésitais mais
              acceptais finalement de sacrifier ma longue chevelure brune pour une nouvelle
              coupe tout en douceur. Un peu sceptique et déstabilisée, je ne savais vraiment
              pas quoi penser de ce nouveau style qui pourtant n'était pas sans me déplaire.


                     Lorsque j'arrivais le lendemain au studio, la surprise fut des plus
              agréable puisque toute l'équipe de designers approuvait ce changement.
              William, responsable de l’équipe, en photographe amateur et passionné,
              emportait toujours avec lui un appareil de photographe professionnel, son
              passe-temps favori. Il me fit aussitôt une série de photos et de toute cette série,
              il ne m’en reste que deux en souvenirs, mais un peu abîmées. Les autres se sont
              égarées je ne sais où.


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