Page 149 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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PREMIERS PAS AVENUE MONTAIGNE






                     1973, cette nouvelle année s’annonçait de façon plutôt positive pour moi,
              avec l’acquisition de ce job avenue Montaigne et ce nouvel appartement situé
              au cœur de Saint-Germain Des Près.


                     Je me réjouissais de ce nouveau job et de l'équipe que j'allais enfin
              découvrir, mais j'observais une certaine appréhension, en ce qui concernait le
              directeur artistique qui ne me donnait pas l'impression d'être convaincu, ni par
              ma présence, ni par mes réalisations.

                     L'équipe me fut présentée, depuis les vendeuses de la boutique au rez-de-

              chaussée, à celles du premier étage pour la clientèle de la haute-couture, elles
              officiaient dans le salon qui communiquait avec le studio où j'allais travailler. Il
              y avait également une immense salle constituée d'un podium avec vue sur
              l'avenue Montaigne, où juste en face se situaient les studios de télévision de
              France 2, à l’époque. C'est dans cette magnifique salle que travaillait M. Guy
              Laroche. J’allais devenir son assistante et allions collaborer étroitement
              pendant la période de création des collections haute-couture et durant les
              défilés qui s’y déroulaient.


                     A cet étage, il y avait également le bureau du Directeur général, celui de
              l'attaché de presse, une petite pièce réservée au fourreur pendant les
              collections et pour les commandes spéciales, enfin la cabine des mannequins,
              dont quatre mannequins de cabine, engagées en permanence. C’était une
              période où les défilés se déroulaient encore dans la maison de couture deux
              fois par semaine, pour toute la clientèle et parfois même pour une seule cliente,
              les mannequins étaient également sollicitées quotidiennement pour les
              essayages. Un second étage était aménagé pour les ateliers, un bureau de
              comptabilité, et la manutention où étaient stockés les tissus et autres
              fournitures.


                     Je fus accueillie avec beaucoup de gentillesse. Dans le studio où j'allais
              travailler se trouvait une jeune femme, styliste, et une seconde que j'allais
              remplacer. Enfin le directeur artistique semblait me rebuter, il travaillait
              également au studio et dirigeait toute l'équipe. Mon job consistait à réaliser des
              croquis et surtout de créer des dessins de tissus exclusifs pour le prêt-à-porter
              et toutes les licences de la marque Guy Laroche des différents contrats signés
              avec le couturier.




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