Page 148 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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C'est Guy Laroche qui me reçut très courtoisement. Il regarda
attentivement mes dessins sans que sache à quoi m'en tenir, mais je devinais
qu'il approuvait, puisqu'il appela son directeur artistique en charge du prêt-à-
porter, il s'agissait de Monsieur Guy Douvier, ex-directeur artistique de Dior
"Etats-Unis". Ce dernier répliqua avec une moue quasi indifférente. Finalement,
et pour ma plus grande joie, la conclusion fut positive et je venais de me faire
engager chez un grand couturier, avenue Montaigne, non seulement pour la
réalisation de dessins de tissus de prêt-à-porter, mais pour seconder Guy
Laroche pour les collections de Haute-couture.
J’allais commencer cette année 1973 en beauté.
Le job en question consistait à collaborer avec les deux « Guy ». Que
demander de plus pour une jeune provinciale autodidacte, que de rentrer par la
grande porte d'une maison de couture et travailler au studio de création.
Cette chance allait s'accompagner d'une autre bonne nouvelle. Je
remerciais Branco avec effusion et larmes de joie, et informé de ma décision de
mettre un terme à ma colocation avec Gérald, il me proposa son studio situé
rue du Bac, où il ne logeait plus depuis un certain temps, Il m'expliqua
finalement que je partagerai cet appartement avec un charmant jeune homme
vivant à Rome, de passage à Paris pour quelques mois, dans le but de suivre un
stage aux cours Berçot afin d’y étudier la mode et le stylisme, comme
coïncidence on ne pouvait faire mieux !
J’allais connaître bientôt de nouvelles aventures avec ce nouveau job,
mais également avec mon futur colocataire ...
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