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LA VOITURE h
ÜN BIEN MiliGÉ
a version française de l’Isetta possède La mécanique se fixe en porte-à-faux à droite de la
L tiques de la version italienne, soit la lon tion commune refroidie par air forcé avec turbine
machine. Il s’agit d’un bicylindre à chambre de combus
toutes les qualités fonctionnelles et plas
de 236 cm 3, délivrant 10 ch à 4 5 0 0 tr/min. La
gueur d’une petite automobile ayant un
transmission directe se fait aux roues arrière via une
toit au-dessus de la tête (un toit ouvrant
constitué d’une toile imperméabilisée glissant vers l’ar à 4 rapports avec crabots. Si la version BMW
boîte
rière) et le fait d’être parfaitement adaptée à une cir adopte également une architecture monocylindre,
culation urbaine. Témoin de cet avantage, la machine elle s’affiche à quatre temps ; pour comparaison,
peut se garer perpendiculairement à un trottoir. Mais l’Isetta française relève du principe à deux temps. Ce
ce n’est toutefois pas le seul atout du modèle : sa porte cycle de fonctionnement impose à l’utilisateur de pra
frontale permet de s’extraire directement et rapide tiquer une contorsion supplémentaire afin de réaliser
ment (à condition d’être encore doté d’une certaine le mélange huile-essence, une mission salissante qui
souplesse !) vers l’univers des piétons. Le montage de devient vite une véritable corvée ! La suspension avant
cette portière articulée sur la gauche étonne les pas indépendante est assurée par un curieux dispositif à
sants, car elle fait pivoter dans le même mouvement anneaux en caoutchouc fourni par la maison Neiman,
la colonne de direction et le tableau de bord. Compte un système qui vieillit fort mal. Le train arrière, doté
tenu du concept minimaliste du véhicule, l’habitacle d’une voie étroite, ne nécessite nullement la présence
ne peut accepter que deux personnes, et seuls des d’un différentiel. C ’est bien le domaine technique qui
bagages souples (et si possible peu encombrants) freine inexorablement l’épanouissement commercial de
peuvent être chargés. Impossible de confondre cet
engin ovoïde avec un autre véhicule dans le paysage
mécanique de 1955. La face avant évoque u
sympathique amphibien, une impression
renforcée par les deux optiques placées
sur les flancs de la caisse. A l’arrière
on découvre une large lunette
panoramique, donnant une
belle vision et une luminosi
té optimale ; on constate
égalem ent la
présence de
pare-chocs.