Page 301 - La pratique spirituelle

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« En vous interrogeant sur ce que vous désirez vraiment, vous « Portez votre attention sur le personnage principal, nommé
verrez qu’un certain nombre de désirs de surface disparaissent “moi”, et non sur ses agissements. Vous verrez ainsi ce person-
d’eux-mêmes, et que le désir principal qui vous habite va com- nage naître et mourir en même temps que la pensée. Cette
mencer à pointer le bout de son nez. » vision libre et détachée du mouvement des phénomènes, vous
en détache, sans qu’il y ait d’effort pour s’en détacher. C’est
– 16 – ainsi que la conscience regagne sa plénitude oubliée. »
« Il n’y a que le désir d’être qui ne peut vous quitter. Il est
l’unique désir qui se cache derrière la multitude des désirs. » – 23 –
« Qu’il y ait des pensées ou qu’il n’y en ait pas, ne change rien
– 17 – à la nature propre de votre être. Que votre corps soit écouté,
« C’est en explorant la question du véritable désir que le mou- ou qu’il ne le soit pas, ne change rien non plus à la nature
vement s’oriente vers l’immuable, ultime désir. Et ce mouve- propre de votre être. Tournez l’attention vers l’immuable, et
ment ne s’éteint que lorsque vous réalisez que vous êtes déjà ce détournez-vous du changeant. »
que vous cherchez. »
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– 18 – « Le refus stimule la tension, l’acceptation la dénoue. »
« Le deuil du trésor accessible dans l’objet se fait par paliers.
La réalisation que vous êtes vous-même le trésor que vous – 25 –
cherchez, est abrupte et immédiate. » « Voyez déjà que, derrière tout désir d’éliminer la réaction, se
cache un refus, une non-acceptation de la réaction telle qu’elle
– 19 – est. Une fois ce refus démasqué, il convient de maintenir une
« Lorsque vous voyez que la joie ne se trouve pas dans l’objet, écoute globale du corps et du mental. Dès qu’il y a objectiva-
l’intérêt qui lui est porté s’éteint. » tion impersonnelle, il y a distanciation, sans qu’il y ait besoin
d’un effort de distanciation. C’est ainsi que le Soi se libère des
– 20 – projections qu’il a lui-même créées. »
« L’effort de vision est nécessaire, tant que la vision globale
n’est pas habitée, de manière stable et pérenne. Une fois que la – 26 –
perspective se stabilise, l’effort disparaît, car la vision naturelle « Un effort d’attention est nécessaire, tant que perdure l’iden-
est libre de tout effort. » tification au contenu des projections. Ne restez pas fixé sur le
perçu, mais tournez le regard vers ce qui perçoit. L’effort dis-
– 21 – paraîtra de lui-même, en temps voulu. »
« L’acceptation n’est pas le fruit d’un effort. Elle n’est pas un
résultat. Elle est ce qui est, lorsque le refus n’est pas. »

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