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80 | La Sagesse Féminine Perfection de la création | 65 rédemption au peuple d’Israël et au monde entier.
mère de tous les vices, qui pousse l’homme à croire que tout
lui est dû, que tous doivent le servir et même le remercier
pour avoir mérité de le servir…
Lorsqu’on invite une telle femme à remercier son mari,
elle répond : ”Quoi ? Je devrais le remercier ? C’est lui
qui doit me remercier pour avoir mérité de vivre avec une
personne aussi merveilleuse que moi ! Il doit me remercier
parce que j’accepte de vivre avec lui et pour avoir mérité
de m’épouser ! C’est à moi qu’on demande de remercier ?
C’est lui qui doit me remercier, car tout me revient ; il me
doit tout, etc…” Bref, c’est une personnification d’Haman
l’impie.
On comprend maintenant pourquoi nos Sages ont interdit de
faire du bien à une telle personne ; c’est Haman qui s’érige
en idole : tous doivent se prosterner devant elle, la servir ;
tous lui sont obligés, etc. Celui qui accepte un tel mensonge
et lui fait du bien, participe au culte des idoles.
Il finira par renier les bienfaits de l’Omniprésent
L’homme qui ne reconnaît pas les bienfaits qu’il reçoit des
créatures, nie ceux du Créateur, car celui qui lui fait du bien
n’est qu’un moyen par lequel le Créateur agit. Et s’il ne voit
pas le bien que la personne lui fait, il ne verra pas non plus
celui du Créateur. Autrement dit : si on ne voit pas l’envoyé,
comment se souviendra-t-on de l’envoyeur ?
Il est dit à ce propos que la représentation d’une telle
génération est celle du chien. On comprend généralement
cette maxime comme se rapportant aux souffrances : de
même que lorsqu’on frappe un chien qui mord le bâton sans
considérer celui qui le tient, ainsi les hommes contestent
ceux qui les font directement souffrir, sans chercher la
source de leurs souffrances : le Saint béni soit-Il qui cherche
à les éveiller au repentir.
dans la construction de sa maison, car elle apporte ainsi la la femme de valeur qui a investi ses forces et sa volonté créent d’autres bons foyers. Par conséquent, heureuse est
Toutefois, d’après l’enseignement de nos Sages, selon
lesquels l’homme qui nie le bien de son prochain, reniera
finalement celui de l’Omniprésent, on comprend aussi cette
maxime dans l’autre sens : de même que le chien à qui on
tend un bâton avec à son extrémité un morceau de viande,
ne voit pas le bâton ni celui qui le tient, mais est concentré
tout entier dans son désir de dévorer la viande, ainsi les gens
sont tellement pris par leurs désirs, qu’ils ne considèrent pas
le moyen par lequel ils reçoivent les bienfaits ; et il est donc
évident qu’ils ne peuvent voir celui qui tient le bâton et leur
donne en abondance par le biais d’un envoyé.
La gratitude envers le Créateur
Tant que la femme n’apprend pas à reconnaître les bienfaits
de son mari, elle ne pourra jamais ressentir aucune
reconnaissance envers le Créateur. Elle n’aura que des
arguments et des reproches ; elle éprouvera de la tristesse,
du découragement, de la dépression, etc. Car elle pense
fortement que tout lui est dû, que tous lui sont redevables
et en premier lieu son mari. Car comme nous l’avons
expliqué précédemment, elle ressent que c’est lui qui doit la
remercier pour mériter de vivre avec elle. Conséquemment,
elle ressent aussi qu’HaChem lui est redevable. Elle est donc
triste, déprimée, etc. Il est certain qu’elle a des griefs contre
HaChem car même si elle ne les exprime pas ou même si
elle en est inconsciente, sa tristesse implique des doléances
et de la colère envers HaChem, comme nous l’apprenons de
notre saint maître qui explique que la tristesse est comme
une colère contre D. lorsqu’Il n’accomplit pas notre volonté
(V. Si’hot HaRan).
Pourquoi la femme est-elle irritée contre HaChem, c’est-
à-dire pourquoi est-elle triste ? C’est parce qu’elle pense
qu’HaChem lui est redevable. Cela commence par la pensée
que son mari lui doit tout, c’est-à-dire qu’en fait HaChem